Le Mot de l'éditeur :
Le Mot de l'éditeur :
Après Bardadrac et Codicille, l'auteur livre avec Apostille le troisième volume de son abécédaire personnel. Une succession de souvenirs et de pensées qui se bousculent entre un point de vue politique, une rêverie musicale ou un avis littéraire - Flaubert, Stendhal, Proust ont une place de choix et viennent scander ce récit à tiroir. Tout est servi avec délicatesse et élégance quand il s'agit des autres et avec dérision ou pudeur quand il s'agit de soi-même. L'humour n'est pas en reste et s'inscrit comme un des dénominateurs communs de ces petites chroniques parfois nostalgiques et souvent incisives.
L'industrie du disque part en capilotade.
Noël Fontana, le patron de Nrv Music, ne sait plus à quel saint se vouer.
Pressé par son conseil d'administration, aculé à faire du résultat au risque de perdre son job, il conçoit un plan audacieux qui devrait le sortir d'affaire : orchestrer la mort du chanteur vedette de Nrv Music, Jim Chance.
Mais à peine Fontana a-t-il eu le temps de vendre son idée à Jim Chance, que celui-ci est mystérieusement kidnappé.
L'enlèvement est revendiqué par un groupe inconnu des services de police, "Les vinylpirates".
Fontana, jamais à court d'idée, confie une enquête officieuse à Fino, un manager de Nrv Music, et à Manchette, un journaliste et fidèle aficionado de Jim Chance.
Vont-ils retrouver le chanteur préféré des Français? Avec "A mort l'artiste", Nicolas Gautier a conjugué ses deux passions, la musique et les polars.
Il en est né un roman policier d'un genre nouveau, une sorte de detective story amorale et brutale mais dans laquelle le burlesque fait sa grande entrée par le biais de Fino et Manchette, détectives malgré eux.
Le Mot de l'éditeur : Papa was not a Rolling Stone
L’autofiction coup de poing d’une jeune « juive-kabyle » issue la Courneuve qui s’est sortie d’une enfance chavirée avec une détermination et une énergie tout à fait hors du commun.
Lili n’est pas d’une nature à baisser les bras. Elle a cette certitude chevillée au corps « qu’il faut dépasser ses malheurs en klaxonnant bien fort, garder ses cheveux au vent et continuer à offrir son beau visage au soleil ». Et pourtant les malheurs, Lili, elle les accumule. Issue d’une famille de juifs d’Afrique du Nord débarqués à la cité des 4000 à la Courneuve, elle est mise au monde sous X, car elle est le fruit de la honte et du déshonneur : un soir de Noël, après un flirt poussé dans une voiture, sa mère tombe enceinte d’un Kabyle qu’elle vient de rencontrer. Le grand-père Moïse, au cœur chaud, pris par le remords de l’abandon, reviendra chercher Lili à l’orphelinat. Mais en arrangeant un mariage avec Daniel, un catholique autoritaire qui voudra bien de sa fille déshonorée il livrera malgré lui sa petite-fille à la violence d’un beau-père destructeur et au déséquilibre psychique d’une mère fragile. Heureusement Lili aura toujours comme refuge le foyer aimant de Margaux et Moïse, ses grands-parents protecteurs. Et puis il y a Lahlou, Magid, Farid, Sosso, Mounhir, Karima et les autres copains de la banlieue, avec qui Lili trouvera les élans d’amitié et de solidarité qui donnent la force de s’en sortir, même quand on est né du mauvais côté du périphérique.
Sylvie Ohayon a 40 ans. Sortie porte Dorée est son premier livre.
Le Mot de l'éditeur
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Le Mot de l'éditeur : Lettres à Jean-Jacques Rousseau sur la nouvelle Héloïse Julie, ou La Nouvelle Héloïse connut, lors de sa publication en 1761, un succès sans guère de précédents dans l’histoire des lettres françaises et, jusqu’à la fin du siècle, quelques 72 éditions. Roman d’amour, mais aussi roman-somme et livre-guide, synthèse aimable des idées de Rousseau qui devient aux yeux de ses lecteurs une sorte de saint laïc et le maître des âmes sensibles qui ramenait à la vertu les cœurs égarés par la passion. Critiqué, parodié, raillé parfois par les professionnels de la critique, victime des sarcasmes de Voltaire, ce grand roman n’en eut pas moins un formidable impact sur le public et une influence qui se fera sentir jusqu’au romantisme. La Nouvelle Héloïse devra son succès à un public dont, pour la première fois, on connaît les réactions spontanées par les lettres d’admirateurs connus, obscurs ou anonymes. Lettres étonnantes, qui ne sont que spasmes et sanglots, délire, larmes de tendresse et de bonheur. Rousseau a eu l’intention de publier ces lettres qu’on rassemble ici, accompagnées d’un dossier contenant les comptes rendus parus dans la presse de l’époque.
Le Mot de l'éditeur :
Pour nous aussi, la doctrine de Rousseau ne saurait être un simple objet de curiosité érudite ou d'intérêt purement philologico-historique. Elle apparaît au contraire, pour peu qu'on ne se contentât point d'en considérer les résultats et qu'on se plongeât dans ses tout premiers présupposés, comme une problématique vivante et très contemporaine. Les questions soulevées par Rousseau, qui les brandit face à son siècle, ne sont en rien obsolètes aujourd'hui, pour nous non plus elles ne sauraient être purement et simplement « réglées ».
Ernst Cassirer Aux fondements de la pensée moderne, sur laquelle il aura exercé une inßuence décisive, le Contrat social reste l'un des ouvrages les plus importants de Rousseau. Publié en 1762, il dessine les grandes lignes d'un modèle de structuration sociale capable de combiner harmonieusement les valeurs propres à l'« état de nature » avec celles imposées par la vie collective. De là l'idée de « contrat » entre les individus qui, parce qu'ils ne sont soumis qu'à des conventions auxquelles ils ont librement souscrit, « n'obéissent à personne, mais seulement à leur propre volonté ».
Commentaires et notes par Gérard Mairet.
Le Mot de l'éditeur : Nadja
J'ai pris, du premier au dernier jour, Nadja pour un génie libre, quelque chose comme un de ces esprits de l'air que certaines pratiques de magie permettent momentanément de s'attacher, mais qu'il ne saurait être question de se soumettre... J'ai vu ses yeux de fougère s'ouvrir le matin sur un monde où les battements d'ailes de l'espoir immense se distinguent à peine des autres bruits qui sont ceux de la terreur et, sur ce monde, je n'avais vu encore que des yeux se fermer.