Podcasts

Les Podcasts de la librairie Filigranes à Bruxelles. Coups de coeur et rencontres avec des auteurs.

Michel Kichka présente, Boualem Sansal, "Le village de l'Allemand", Gallimard

Villagedelallemand

« Tu n’avais pas le droit de vivre, tu n’avais pas le droit de nous donner la vie, cette vie, je n’en veux pas, elle est un cauchemar, une honte indélébile. Tu n’avais pas le droit de fuir, papa. Je dois assumer à ta place, je vais payer pour toi, papa. » Soit deux frères - les narrateurs du roman -, Rachel et Malrich, nés en Algérie, de mère algérienne et de père allemand, qui ont été confiés à un oncle, en France, dans une cité de la banlieue parisienne. Avec eux, ils emportent l’espoir d’une vie meilleure. Ils ne connaissent rien de leur langue, de leur histoire et de leur famille. Rachel, l’aîné, a fait des études supérieures et a obtenu un poste de cadre dans une multinationale : il est l’exemple même de l’intégration. A dix-sept ans, Malrich est un vrai gamin de la cité qui ne se préoccupe guère de son avenir : c’est sa manière en lui de s’enraciner. Lorsque commence le roman, Rachel vient de se suicider. Malrich découvre le journal de son frère, et avec lui une autre tragédie : en 1994, le GIA a massacré une partie de la population du village d’Aïn Deb, près de Sétif. Leurs parents ont été au nombre des victimes. Malrich, qui cherche à comprendre, décide de mener l’enquête et va affronter une nouvelle révélation : son père, le très respecté moudjahid local, était un ancien nazi qui a œuvré dans les camps de la mort. Il se met à son tour à écrire. Au désespoir de son frère, il oppose sa révolte… Boualem Sansal relie deux guerres, celle de 1939 et celle de l’Algérie des années 90. Il propose une réflexion grave sur les abominations des hommes et l’extermination de masse, et dénonce avec brio les fanatismes religieux et politiques dont l’humanité reste victime aujourd’hui.

Marcel Sel présente, Sorj Chalandon, "Retour à Killybegs", Grasset

Retourakillybegs

Maintenant que tout est découvert, ils vont parler à ma place. L'IRA, les Britanniques, ma famille, mes proches, des journalistes que je n'ai même jamais rencontrés. Certains oseront vous expliquer pourquoi et comment j'en suis venu à trahir.

Avec Retour à Killybegs, Sorj Chalandon se glisse dans la peau de Tyrone Meehan, un homme qui a trahi, dont il nous conte l’histoire et dont on entend la voix. On voit comment se déroule, sur trois générations, le fil d’une existence, en Irlande du Nord. L’enfance entre un père violent et une mère qui ploie sous le fardeau des naissances et de la mi-sère. Puis la haine des Anglais, très tôt enseignée par le père, qui, un jour, lassé de tout, disparaît. Commence alors l’engagement du jeune Tyrone Meehan dans l’IRA, jusqu’à ce que le héros qu’il était passe de l’autre côté. Est-ce ex-plicable, est-ce admissible ? Ce texte tout de dignité, de violence et de tendresse, laisse ouverte la voie de l’indulgence.

Barbara Abel présente, Alessandro Baricco, "Novecento : pianiste", Gallimard

Novencentopianiste

Lemon Novecento est né sur le Virginia, un bateau qui fait la traversée de l'océan Atlantique vers l'Amérique. Jamais, il n'en est jamais descendu. Il est devenu le pianiste de l'orchestre et de l'Océan...
Sa vie étrange et poétique est racontée à travers celle d'un trompettiste engagé sur le bateau qui va passer six ans à ses côtés.
Avec étonnement, il entend les légendes qui entourent ce pianiste virtuose avant de devenir son ami. Ainsi, il découvre d'où vient la merveilleuse musique que joue le talentueux Novecento. Jamais entendue, elle rend fou les plus grands pianistes comme Jelly Roll Morton, l'inventeur du jazz.
Dans ce texte, Baricco témoigne de son immense intérêt pour la musique, sensible déjà dans son style très musical.
Cet écrivain plein de sensibilité avait déjà séduit le public et la critique avec Soie, Novecento: pianiste enchantera ses lecteurs.

Béatrice Godlewicz présente, Amoz Oz, "Une histoire d'amour et de ténèbres", Gallimard

Histoiredamouretdetenebres

« Tu veux jouer à inventer des histoires ? Un chapitre chacun ? Je commence ? Il était une fois un village que ses habitants avaient déserté. Même les chats et les chiens étaient partis. Et les oiseaux aussi. »
Le petit garçon qui joue ainsi à inventer des histoires à la demande de sa mère est devenu un grand romancier. Sa mère n'est plus là, mais il tient malgré tout à poursuivre le récit de l'existence tumultueuse de sa famille et de ses aïeux. Son récit quitte donc le quartier modeste de Jérusalem où il est né, remonte le temps, retourne en Ukraine et en Lituanie, et fait revivre tous les acteurs de cette tragi-comédie familiale, qu'ils soient prophète tolstoïen, séducteur impénitent, mauvais poète, kibboutznik idéaliste, ou vrai savant. Leurs vies sont parfois broyées par la grande Histoire – l'Europe les rejette, l'Orient se montre hostile – et toujours marquées par leurs propres drames intimes, illusions perdues et rêves avortés. Au cœur d'une narration riche, d'une ampleur et d'une puissance romanesque jusque-là inconnues dans l'œuvre d'Amos Oz, la disparition tragique de la mère demeure la question à laquelle ce roman cherche une réponse. Une histoire d'amour et de ténèbres est un livre bouleversant où l'histoire d'un peuple et la vérité d'un homme se confondent.

Jean-Claude Zylberstein présente, Franck Conroy, "Corps et âme", Gallimard

Corpsetame

Dès son plus jeune âge, Claude Rawlings s'entraîne à tapoter de petites mélodies sur un minuscule piano-console. Autour de lui, une mère chauffeur de taxi et alcoolique, de la vaisselle sale, des journaux éparpillés, des piles de paperasse et des cancrelats. S'il s'accommode tant bien que mal de la dureté du réel, surfe sur l'inattendu et s'accroche à la vie comme à sa passion, rien ne semble le disposer à une longue carrière de concertiste et de compositeur. Et pourtant...

Irrésistible ascension d'un jeune prodige, Corps et âme est un roman doux-amer, empreint d'une chaleureuse humanité. En ancrant son récit dans le New York des années quarante, Frank Conroy recompose avec justesse et tendresse un univers d'entraide, de débrouillardise et de ténacité, où le rêve américain a encore droit de cité.

Alain Berenboom présente, Natasha Solomons, "Le manoir de Tyneford", Calmann-Levy

Manoirdetyneford

Au printemps 1938, l'Autriche n'est plus un havre de paix pour les juifs. Elise Landau, jeune fille de la bourgeoisie viennoise, est contrainte à l'exil. Elle ne sait rien de l'Angleterre, si ce n'est qu'elle ne s'y plaira pas. Tandis que sa famille attend un improbable visa pour l'Amérique, elle devient domestique dans une grande propriété du Dorset, c'est elle désormais qui polit l'argenterie et sert à table. Au début, tout lui paraît étranger. Elle se fait discrète, dissimule les perles de sa mère sous son uniforme, tait l'humiliation du racisme, du déclassement, l'inquiétude pour les siens et ne parle pas du manuscrit que son père, écrivain de renom, a caché dans son alto. Mais la guerre gronde, le monde change et Elise l'insouciante est forcée de changer à son tour. Elle s'attache aux lieux, s'ouvre aux autres, se fait aimer et provoque même un scandale en dansant avec le fils du maître des lieux lors d'une soirée inoubliable au manoir. Il y a quelque chose d'enchanteur à Tyneford. Elise y apprendra qu'on peut vivre plus d'une vie et que l'on peut aimer plus d'une fois.

Véronique Biefnot présente, Sofi Oksanen, "Purge", Stock

Purge

En 1992, l’union soviétique s’effondre et la population estonienne fête le départ des Russes. Mais la vieille Aliide, elle, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison, au fin fond des campagnes.
Ainsi, lorsqu’elle trouve Zara dans son jardin, une jeune femme qui semble en grande détresse, elle hésite à lui ouvrir sa porte. Ces deux femmes vont faire connaissance, et un lourd secret de famille va se révéler, en lien avec le passé de l’occupation soviétique et l’amour qu’Aliide a ressenti pour Hans, un résistant. La vieille dame va alors décider de protéger Zara jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix.
Sofi Oksanen s’empare de l’Histoire pour bâtir une tragédie familiale envoûtante. Haletant comme un film d’Hitchcock, son roman pose plusieurs questions passionnantes : peut-on vivre dans un pays occupé sans se compromettre ? Quel jugement peut-on porter sur ces trahisons ou actes de collaboration une fois disparu le poids de la contrainte ?
Des questions qui ne peuvent que résonner fortement dans la tête des lecteurs français.

Claude Nemry présente, "Martin Chuzzlewit", 10/18

Martinchuzzlewit
Dickens le considère comme son meilleur roman ; pourtant, le livre, bien qu’offrant de multiples rebondissements, ne connaît pas la grande faveur du public comme ses précédents ouvrages ; aussi, pour relancer les ventes mensuelles, est-il conduit à en modifier l’intrigue de façon spectaculaire. Pour cela, il expédie son jeune protagoniste, Martin Chuzzlewit, en Amérique, pays qu’il connaît pour l’avoir visité l’année précédente, séjour ayant d’ailleurs conduit à la publication de ses Notes américaines (American Notes) en 1842.

Cet épisode offre à sa verve satirique une nouvelle cible de choix, et Dickens brosse de ce pays une image de contrée perdue et malsaine où seuls surnagent quelques agrégats de grossière civilisation, îlots inhospitaliers que hantent des cohortes de camelots et charlatans de tout poil aussi roublards qu’imaginatifs

Danièle Zaif présente, Armistead Maupin, "Chroniques de San Francisco", 10/18

Chroniquesdesanfrancisco

Le dernier quart de siècle sonnant, Mary Ann gagne San Francisco, où la libération sexuelle s'affiche en couleurs outrancières. Elle choisit d'être logée par Mme Madrigal, dans un refuge où se côtoient amicalement des "chats errants" de toutes origines. C'est le début d'une saga. Véritable phénomène depuis leur parution en 1976 sous forme de feuilleton, ces chroniques locales sont aujourd'hui traduites dans toutes les langues. Outre leur côté dépaysant, leur charme universel réside peut-être dans leurs personnages abandonnés, venus dans la ville libre trouver une famille différente, fondée sur des liens nouveaux.

Jacques Careuil présente, Nelson Demille, "Opération Wildfire", Michel Lafon

Operationwildfire

Bienvenue au Custer Hill Club, lieu de villégiature luxueux qui, officiellement, rassemble pour d'innocentes parties de chasse et de pêche ce que l'Amérique compte d'hommes puissants. Lors de réunions qui n'ont pourtant rien de bucolique, les membres du club, nostalgiques de la guerre froide, regrettent l'époque bénie où la destruction mutuelle assurée présidait au maintien de l'équilibre de la planète. Avec les moyens faramineux qui sont les leurs, ces magnats de l'industrie, généraux de réserve et ministres en exercice élaborent un plan de représailles pour venger les attentats du 11 septembre 2001 : l'Opération Wild Fire. Et ces Docteurs Folamour du XXIe siècle de tramer l'holocauste nucléaire de deux métropoles américaines, lequel, imputé aux terroristes islamistes, entraînerait une riposte inévitable qui rayerait de la carte tout le monde arabo-musulman. Comment l'agent spécial John Corey peut-il empêcher d'appuyer sur le bouton ?

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