Dessiné par une débutante et publié à un tirage d'abord modeste, le premier volume de Fraise et Chocolat connaît un succès aussi rapide qu'inattendu. Au centre du « buzz », Chenda - alias Aurélia Aurita - est en quelques semaines l'objet de toutes les attentions mais aussi de nombreuses attaques, et tente de faire face. Buzz-moi retrace la carrière de ses ouvrages, telle que l'a vécue l'auteur au fil des mois. Des coulisses des médias généralistes (de ELLE à Libé, d'Europe 1 au Grand Journal de Canal +) à celles du milieu de la bande dessinée (éditeurs, festivals, lectrices et lecteurs), le livre raconte de manière vive et souvent drôle comment le tourbillon suscité par Fraise et Chocolat a été vécu par celle qui en est à la fois le créateur, le témoin et l'analyste.
Tatiana, l’héroïne, est une jeune Mexicaine expatriée à Berlin. Son premier séjour, en 1986, lui avait donné à voir une ville traversée par le Mur et elle crut apercevoir Hitler, déguisé en vieille femme dans un métro bondé... Les thèmes du roman sont posés : à son retour, des années plus tard, le Mur est tombé depuis longtemps. La cicatrice qui en reste hache la ville en deux, et Tatiana part à la découverte des espaces en friche laissés par cette séparation. Les transports en commun, eux aussi, joueront un grand rôle dans l’histoire, ainsi que le travestissement, échappatoires un peu futiles à la solitude qui s’empare de tous les personnages. Tatiana travaille pour un historien, un certain Dr Weiss, qui a enregistré des dizaines d’heures de conférence solitaire sur l’histoire de la ville. Chargée de transcrire ces études, elle traversera en écoutant cette voix chevrotante les stations fantômes du métro berlinois et croisera le chemin de personnages étranges. Elle se laissera entraîner sous terre et au-dessus des nuages, à la poursuite d’une Histoire enfouie et de mille autres choses. Ses rencontres dérisoires et pourtant déroutantes, sa solitude, le brouillard, tout contribue à créer une ambiance unique, si propre à Berlin. Quant aux nuages, ils auront aussi leur rôle à jouer...
Il y a ceux qui prétendent aimer la musique, et puis il y a ceux qui SAVENT.
Dampremy et Terreur sont de ces gens là et, sur leur blog LA MUSIQUE ACTUELLE POUR LES NULS, ils ont créé le personnage de l'ultime critique musical, sans peur et sans reproche, mais pas sans sexe, drogue et rock n'roll.
Une balade dans les références rock du plus grand public au plus pointu, parfois didactique, parfois de mauvaise foi, toujours drôle et grinçant, servi par le trait suant de Terreur Graphique.
C'est un événement ! Maintes fois annoncé, Faire semblant c'est mentir est enfin achevé. Cela fait exactement dix ans que Dominique Goblet a commencé ce travail autobiographique, avant même la parution de ses deux livres au Frémok, Souvenir d'une journée parfaite (disponible) et Portraits crachés (épuisé). Il s'agit donc d'un travail où le temps joue un rôle complet : l'auteur a intégré son changement de style à la narration, ainsi que les événements survenus dans sa vie. La structure élaborée, les recherches stylistiques et narratives, en font d'emblée le chef-d'œuvre de Goblet, et un des livres les plus essentiels tant du catalogue de L'Association, que de la forme autobiographique.
Que se passe t-il quand les adultes perdent le contrôle de la situation ? Quand un verre de vin peut faire basculer le quotidien d’une famille ordinaire vers un cauchemar sans nom ? Nous sommes en France, aujourd’hui, dans une ville austère de l’est. June est une petite fille comme les autres. Quand son père Otis ne tient plus ses promesses, quand il laisse son addiction le submerger au détour d’une gorgée d’alcool de trop, les choses ne peuvent pas se passer au mieux. June regarde son père tomber. June voit la catastrophe et la prend de plein fouet. Mais June encaisse... Et qui sommes-nous pour juger qui que ce soit ?
L’histoire d’amour entre Piero et Lucia, que l’on retrouve à différents moments de leur vie dans Cinq mille kilomètres par seconde, se présente comme le portrait d’une certaine génération ! : celle qui, instable et sans repère, se trouve aujourd’hui dans la trentaine. Séduite par des milliers de modèles de vie possibles, elle ne sait en trouver un qui lui convienne. En le cherchant, elle s’aventure dans le monde, emprunte de nouveaux chemins, et s’égare. L’amour, idéalisé par l’éloignement, trompé par l’illusion de moyens de communication de plus en plus rapides, se transforme, s’épuise, et révèle alors la cruauté de son visage. Sous des auspices intimistes, Cinq mille kilomètres par seconde est un ouvrage ambitieux qui nous promène dans le monde et dans le temps. Cette fresque introspective est illuminée par les aquarelles à couper le souffle d’un Manuele Fior qui atteint ici une maturité graphique impressionnante.
Il en va du café comme des grands vins: on ne les sert pas n'importe comment, avec n'importe quoi. On peut optimaliser son plaisir en l'accordant aux meilleures notes sucrées.
D'où ce livre associant les recettes chocolat de Pierre Marcolini aux crus qui leur conviennent. Une promenade qui titillera vos papilles et vous donnera envie de rester en cuisine ce weekend...
Lorsque le prestigieux œnologue Yutaka Kanzaki décède, son testament est clair : son extraordinaire cave reviendra à celui de ses deux fils qui résoudra 12 énigmes concernant 12 vins. Il découvrira alors un 13e et mystérieux vin, inconnu de tous, surnommé « Les Gouttes de Dieu ». Une chasse au trésor sous forme d’enquête policière va confronter les deux frères aux caractères et parcours opposés… Mystères et investigations se succèdent autour des crus les plus prestigieux, pour les deux frères ennemis qui se livrent à une véritable course-poursuite. Au travers de cette affrontement, le scénario conduit le lecteur dans une découverte de l’univers du vin, son langage, ses particularités, ses traditions.
Au moment où nait sa petite-fille Louise, David apprend qu'il a un cancer. Mais la parole n'a jamais été son fort, et il préfère taire la maladie, la douleur, et la fin qui se profile. Au grand dam des femmes de sa vie – sa femme Paula, ses filles Miriam et Tamar. Impuissantes, elles assistent à ce délitement silencieux, mais inexorable.
Laponie, pas loin de Barentz, dans une zone interdite. L’ancienne ville minière de Voulkor a été rasée. Des déchets nucléaires ont rempli les galeries des mines, et, depuis trente ans, les survivants résistent en communautés plus ou moins soudées par l’espoir d’en sortir. Seul Kolya n’y croit pas et pour cause, il est le dernier Lapon de la toundra arctique, porteur des esprits des ancêtres. Ce qui le retient c’est la présence de Lyouba, le seul être jeune de la zone. Lyouba a 20 ans et ne connaît rien d’autre. Kolya, le colosse solitaire, qui passe ses journées à sculpter des figurines d’ivoire, va l’aider à s’enfuir de ce lieu maudit où la peur et la haine remplissent le cœur des hommes. Pavloff sait dépeindre les lieux désolés de containers et d’acier rouillé, d’êtres humains plongés dans la nuit polaire, arrimés à reproduire les gestes d’avant la catastrophe, aveugles à se libérer. Un monde sans grâce, sans espoir, condamné par la furie prédatrice des trusts industriels. Mais il sait aussi évoquer la beauté glacée de la toundra, la toute-puissance de la nature arctique, la solitude magnifique de « l’homme à la carrure d’ours » et de « la fille à la cape de loup », tous deux nés sur cette terre hostile et reliés à l’esprit de leurs ancêtres. Franck Pavloff, dont Matin brun, traduit dans le monde entier, revient régulièrement sur la liste des best-sellers, se définit comme un « écrivain de l’ailleurs », qui rend compte des exils intérieurs ou géographiques que les guerres, les drames, la corruption, le cynisme et l’intolérance ont engendrés. Il a publié aux éditions Albin Michel Haute est la tour (2003), Le Pont de Ran Mositar (2005), prix France Télévision, La chapelle des apparences (2007) et Le Grand Exil (2009), prix des Grands Espaces.
Depuis près de quarante ans, les lecteurs des Saisons forment une sorte de confrérie d'initiés. Ils partagent un même univers, "plaqué" sur le nôtre comme l'or - ou la suie; ils utilisent le même langage, les mêmes images de référence; ils se connaissent et se reconnaissent entre eux, un peu comme les lecteurs de Malcolm Lowry ou de Julio Cortazar. Nous avons pensé qu'il ne fallait pas abolir ce privilège, mais le partager, en le multipliant.