Mot de l'éditeur : Le jeune Nicolaï naît dans une petite ville de Transnistrie où ont été déportés les derniers représentants des communautés sibériennes, opposants farouches au régime stalinien. Les Urkas, microsociété extrêmement violente et hiérarchisée, fonctionnent selon un code d'honneur très scrupuleux, auquel les enfants sont initiés dès leur plus jeune âge. Nicolaï se voit offrir son premier couteau à six ans, comme un rite de passage. À treize ans, il est déjà condamné pour meurtre. Entre-temps, comme tous les membres, il devra apprendre à mépriser la police, l'État et tout représentant de l'autorité extérieure, mais aussi prouver son allégeance à son groupe et aux valeurs de solidarité qu'il incarne. Haletant, sombre, violent, ce récit de vie en forme de puzzle nous plonge dans un monde peuplé de personnages paumés et attachants, où seul le crime semble pouvoir maintenir en vie.
Mot de l'éditeur : Un homme arrive dans une étrange contrée et tente de s'habituer à la vie et aux moeurs bizarres des habitants de ce pays. Il a laissé derrière lui femme et enfants pour leur assurer une vie meilleure... Shaun Tan, dessinateur australien né en 1974, traite ici du thème de l'immigration sous une forme métaphorique, convoquant une imagerie fantasmagorique. En résulte une histoire universelle, car tout un chacun pourra s'identifier au parcours de cet homme, à travers les yeux duquel le lecteur vit l'expérience tantôt douloureuse, tantôt enthousiasmante de l'adaptation à une autre culture.
Mot de l'éditeur : Lorsque Dorita, la tyrannique femme d'Octavio, succombe dans un hôtel marocain où le couple passait des vacances, c'est pour lui un mélange de panique et de soulagement. Il est débarrassé de sa harpie, mais ne va-t-on pas l'accuser de meurtre ? Tandis qu'il se pose ces questions en éclusant des vodkas, Soldati, un Argentin chanteur de tango amateur, vendeur de glaces dans le désert et escroc à ses heures, déboule dans sa vie. Ensemble, ils croiseront la réincarnation de Carlos Gardel bien décidé à éliminer Julio Iglesias qui ose interpréter ses tangos, mais aussi une équipe de cinéma qui a perdu le nord, un réalisateur qui tourne un film sans pellicule, une bande de tueurs boliviens, un prix Nobel qui n'a jamais écrit un seul livre, des hippies figés dans le temps et des footballeurs planants... Octavio, brave type introverti, flanqué de ses étranges compagnons, va se révéler un autre homme... Aller simple est un roman initiatique délirant, une épopée hilarante et émouvante ponctuée de rebondissements saugrenus et de dialogues à la Monty Python. Un chef-d'oeuvre d'humour et de dérision.
Mot de l'éditeur : Qui veut voyager loin passe un concours du ministère des Affaires étrangères. Hélas le quai d'Orsay n'est pas toujours un quai d'embarquement et le narrateur se retrouve sur "le front russe", un bureau situé à Paris dans lequel l'administration relègue ses éléments problématiques. Entre amour, photocopies et papier peint, notre “héros” va tout mettre en œuvre pour quitter ce placard.
« – On vous envoie sur le front russe ! C’est vache pour un nouveau. Je n’avais pas envie de discuter de cela avec lui. – Pouvez-vous simplement me dire où cela se trouve ? insistai-je. – C’est dans les nouveaux quartiers, juste derrière la gare d’Austerlitz. »
Le grain de sable, on croit le connaître, mais il peut prendre bien des aspects. Celui qui vient soudainement gripper la carrière de fonctionnaire diplomatique, benoîte et prévisible, du héros du Front russe, formé à l’exotisme par une lecture méticuleuse de Géo, adopte celle d’un attaché-case. Grande chose noire et anguleuse, cadeau de maman. À l’heure de l’entrée en fonctions, un chef de service vient y donner du genou. En découle une lésion au front assortie d’une mutation sèche, aux confins de l’empire, sur le « front russe », service voué au « pays en voie de création – section Europe de l’Est et Sibérie ». Usant de cette officine diplomatique (située dans le néo-XIIIe, « sorte de Broadway faussement high-tech ») comme base opérationnelle, notre homme va répondre à une rare vocation de gaffeur lunaire et de planificateur de catastrophes, plus désopilantes les unes que les autres, qui renforceront l’exil de notre homme sur le «?front russe?», entre Boutinot, le chef de service, Aline, fugace maîtresse et quelques collègues improbables. Notre homme, frustré dans son désir d’horizon (« J’avais l’impression d’être loin sans être ailleurs »), se résignera à ce bout de quai qu’est sa carrière de fonctionnaire (« Je vis et il ne se passe rien »). Mot de la fin, signé du même : « L’histoire d’une vie, c’est toujours l’histoire d’un échec ». Le livre, lui, est une vraie réussite… Rire garanti…
Biographie : « Monsieur Lalumière, vous n’en êtes pas une?! » lui répète son professeur de mathématiques. Sans doute faut-il voir là une des raisons qui poussent le jeune Jean-Claude Lalumière vers les études de lettres. Il multiplie ensuite les expériences dans des domaines aussi variés que la papeterie industrielle, le sport, le transport de champignons, l’enseignement, le bâtiment, la radio et bien sûr l’administration. De tout cela il s’est inspiré pour écrire Le Front russe.
Mot de l'éditeur : Au cours d´un voyage à Dakar, Irène et Gabriella sont tombées amoureuses du même homme, Vincent. Elles ne se connaissent pas, ont peu de choses en commun. Vincent choisit Gabriella : il est presque impossible de résister à l´attraction qu´elle exerce et à la grâce qui l´anime. Pourtant cette grâce est assortie d´une inaptitude à vivre, qu´elle réussit à cacher à merveille: Gabriella manie le faux-semblant comme personne. Seule Irène perçoit le double fond de cette fille déconcertante, et c´est une singulière amitié qui commence, se frayant un chemin délicat aux côtés de Vincent qui comprend peu à peu combien son choix se révèle périlleux. Avec ironie, distance, émotion Ariane Le Fort (Prix Rossel pour son précédent livre, Beau-Fils ) décrit les "choses de la vie". Ce qu'un écart de fidélité n'a pas pu détruire, la maladie et la mort ne le déferont pas davantage.
Mot de l'éditeur : En 1992, l’union soviétique s’effondre et la population estonienne fête le départ des Russes. Mais la vieille Aliide, elle, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison, au fin fond des campagnes. Ainsi, lorsqu’elle trouve Zara dans son jardin, une jeune femme qui semble en grande détresse, elle hésite à lui ouvrir sa porte. Ces deux femmes vont faire connaissance, et un lourd secret de famille va se révéler, en lien avec le passé de l’occupation soviétique et l’amour qu’Aliide a ressenti pour Hans, un résistant. La vieille dame va alors décider de protéger Zara jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix. Sofi Oksanen s’empare de l’Histoire pour bâtir une tragédie familiale envoûtante. Haletant comme un film d’Hitchcock, son roman pose plusieurs questions passionnantes : peut-on vivre dans un pays occupé sans se compromettre ? Quel jugement peut-on porter sur ces trahisons ou actes de collaboration une fois disparu le poids de la contrainte ? Des questions qui ne peuvent que résonner fortement dans la tête des lecteurs français.
Mot de l'éditeur : Le couple réalisateur-producteur est à la base du cinéma. Mais comme tous les couples, il n'a pas forcément vocation à durer. Divorce, rupture, tensions, les métaphores sont nombreuses pour définir son fonctionnement. Nombreuses sont aussi les « belles histoires », qui ont aidé la carrière de certains cinéastes à s'épanouir. Si ce duo peut être qualifié d'infernal, c'est qu'entrent dans sa composition tous les éléments pouvant amener au conflit : sommes considérables d'argent en jeu, ego surdimensionnés, cohabitation entre ambitions artistiques et lois du marché.
Jean-Jacques Beineix, Lucas Belvaux, Robert Guédiguian, Benoît Jacquot, Patrice Leconte, Patrick Sobelman et Bertrand Tavernier apportent leurs témoignages et mettent en perspective leurs expériences de la réalisation et de la production face aux enjeux actuels du cinéma français.
Mot de l'éditeur : "Nous sommes au milieu du XVIIIe siècle, pendant la désastreuse Guerre de sept ans, sous le règne de Louis XV. Deux soeurs, Apolline et Ursule, sont les héroïnes de ce récit. Elles sont nées à Bordeaux, dans un milieu très religieux. Le père, adepte de la Providence, s´adonne avec délice au bonheur de ne rien faire. La mère est en prières. La famille s´enfonce dans la misère. Ce dont Apolline s´aperçoit à peine, tandis que sa soeur aînée, animée par l´ambition et l´esprit de liberté, n´a qu´une envie : s´enfuir. Les soeurs se perdent de vue. Apolline est mise dans un couvent, puis devient préceptrice dans un château. Elle en sort pour retrouver sa soeur mourante, et découvrir, à travers un manuscrit, le récit de ses aventures. Ursule, rebaptisée Olympe, a réussi à se faire emmener à Paris par le duc de Richelieu, le superbe gouverneur d´Aquitaine. Elle rêve de faire carrière au théâtre, mais Richelieu l´offre à Louis XV, qui l´installe à Versailles dans sa petite maison du Parc-aux-Cerfs. Un brillant destin s´ouvre à elle... Comme Les Adieux à la Reine, ce roman est le fruit d´une alchimie entre érudition et fantaisie. On plonge dans une époque, ses couleurs, ses odeurs, ses rites, et dans un monde dominé par l´étrange duo que forment le duc de Richelieu, le plus célèbre libertin de son siècle, et le roi Louis XV, habité par le goût de la mort, le désir des femmes, et le sens du péché."
Mot de l'éditeur : There’s no absolute need to have a cold Christmas ham on a welcome table, but there are few sights more seasonally cheering. I like to have some of the sweet, salty pink meat carved, and some still clove-studded and gorgeously whole, as a joint, on a wooden board. Obviously, it is fabulous hot, too.
If you feel like adding the Christmas Chutney, by all means do (see p.235); I would. Though any number of other condiments in that chapter might also be a good match. Shop-bought mango chutney is certainly not infra dig – or not in my house – and I definitely need English mustard with this. Those who like it less hot could turn to the Redcurrant and Wholegrain Mustard Sauce (a quick stir-up, no cooking) on p.67, perhaps using cranberry jelly (if already using in the glaze) in place of the redcurrant.
Mot de l'éditeur : Hajime a connu pour la première fois l'amour en compagnie de la douce Shimamoto-San. Séparés par la vie, il n'a pourtant jamais oublié.
Aujourd'hui, à l'aube de la quarantaine, Hajime est devenu un homme ordinaire et s'est construit une vie agréable entre sa famille et un métier qui lui plaît. Ce fragile équilibre résistera-t-il à ses retrouvailles avec Shimamoto-San ?