« Ce qui nous pèse au quotidien, c’est de devoir toujours composer. La
plupart du temps même, nous en sommes réduits à subir. Pourtant nous
savons qu’il existe une solution radicale qui règlerait le problème de
façon définitive, ou du moins à notre plus grande satisfaction. Souvent
même, nous y songeons comme à une revanche. Nous l’imaginons dans les
moindres détails, mais c’est pour mieux y renoncer, nous en exagérant
les conséquences. Nous préférons au fond ces accommodements qui nous
évitent toute confrontation, même si nous sommes convaincus que rien ne
sera vraiment résolu. Il suffirait pourtant de sortir des sentiers
battus de l’autocensure, de faire preuve d’un peu de détermination. »
De la détermination, le narrateur n’en manque pas. Après avoir
entrepris de supprimer les animaux de compagnie de son quartier dans
l’espoir de recréer le lien social, il acquiert la certitude que le
problème n’est pas leur existence, mais celle de leurs maîtres.
Combattre les incivilités devient dès lors sa principale motivation.
Chauffard, concierge, percepteur, employées de la Sécurité sociale, car
de retraités, SDF… L’entreprise d’éradication physique des cons a
commencé. Mais s’il parvient dans un premier temps à concilier vie
conjugale et lutte contre les cons, il arrive un moment où la situation
n’est plus tenable… Avec ce texte acide et drôle, pointu comme des vis
que l’on vrille, Carl Aderhold livre ici son premier roman. Une
mordante entrée en littérature que la sienne !
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