Eh bien, nous y voilà ! Direction l’Italie, région des Pouilles, durant
un été caniculaire, en compagnie de Voltaire, Oum et Géo. Le trio
familial entend bien profiter de la plage et de la gastronomie locale,
histoire de souffler un bon coup et de mettre en veilleuse le trépidant
quotidien. Sauf que, lorsque le soleil cogne dès les premières heures
du matin et que le mercure grimpe jusqu’à 40°, le risque d’incendie est
grand… Des pinèdes sèches comme des biscottes ceinturent la résidence
de nos trois touristes, accessible par la seule route reliant le bord
de mer.
Dès le troisième jour de vacances, alors qu’ils roulent tranquillement
en direction de Peschici, ils se font logiquement surprendre par un
début d’incendie. Pris au piège, ils sont contraints de rebrousser
chemin. Mêlés à une nuée de touristes affolés dont l’instinct de survie
va être mis à rude épreuve, Voltaire, Oum et Géo vont eux aussi lutter
pour ne pas se laisser avaler par les flammes ni asphyxier par un
gigantesque nuage de fumée. Le début d’une course contre la montre qui
va révéler la noirceur des personnalités comme la bonté des âmes…
Comme à son habitude, Jaenada nous embarque dans une histoire qui se
révèlerait éminemment tragique si le ton ne flirtait en permanence avec
l’ironie coutumière de l’écrivain. Maîtrisant parfaitement son sujet,
menant son récit tambour battant, Jaenada cerne avec tendresse et
compassion toute la complexité de l’être humain sentant la mort
approcher, la futilité du quotidien et les faux soucis. A qui
pense-t-on ? Que souhaite-t-on laisser comme traces ? Pour qui est-on
prêt à se sacrifier ? Ce roman signe le retour en force d’un auteur de
plus en plus à l’aise dans la narration, un auteur que l’on sent hanté
par la nostalgie du temps qui passe et qui s’accroche de toutes ses
forces à la vie. Un auteur assurément humain.
Télécharger