C'est l'album choisi par Albert Uderzo en novembre 2002 pour rendre hommage à son ami disparu, 25 ans plus tôt, avant sa première publication.
« Ben Ali, dégage ! » Ce cri, qui a eu raison de l'autocrate tunisien et qui fait tache d'huile dans tout le Proche-Orient, et jusqu'en Chine en passant par la Grèce, l'Espagne et l'Italie, marque une rupture dans l'histoire des insurrections populaires. Pour la première fois - mais est-ce vraiment la première ? -, il ne s'agit pas de prendre le pouvoir mais de déloger celui qui le détient, de vider la place qu'il occupe. Dans une révolution, le vide est impensé comme tel : la vacance du pouvoir est nulle puisque la destitution de l'ancien pouvoir et l'institution du nouveau sont un seul et même mouvement. Le leader révolutionnaire est une icône inconcevable dans un mouvement dégagiste. À l'idéalisme professionnel et souvent naïf du révolutionnaire succède le réalisme créateur du dégagiste désillusionné, mais vacciné. Il n'est, désormais, de chaise qu'éjectable. Même si l'alternative transitoire à l'occupation de la chaise reste vague, le temps de la contemplation vigilante de ce vide - le temps dégagiste par excellence, un temps de haute mais riche incertitude, qui fait trembler les places boursières - aura suffi à enraciner dans les consciences politiques ainsi affûtées une méfiance salutaire à l'endroit de celui qui planera autour de la chaise laissée vide. Un pas décisif vers la protodémocratie. On l'a compris, le Manifeste du DÉGAGISME n'a rien à voir avec l'« absence de gouvernement » qui règne en Belgique depuis le 13 juin 2010.
Dessiné par une débutante et publié à un tirage d'abord modeste, le premier volume de Fraise et Chocolat connaît un succès aussi rapide qu'inattendu. Au centre du « buzz », Chenda - alias Aurélia Aurita - est en quelques semaines l'objet de toutes les attentions mais aussi de nombreuses attaques, et tente de faire face. Buzz-moi retrace la carrière de ses ouvrages, telle que l'a vécue l'auteur au fil des mois. Des coulisses des médias généralistes (de ELLE à Libé, d'Europe 1 au Grand Journal de Canal +) à celles du milieu de la bande dessinée (éditeurs, festivals, lectrices et lecteurs), le livre raconte de manière vive et souvent drôle comment le tourbillon suscité par Fraise et Chocolat a été vécu par celle qui en est à la fois le créateur, le témoin et l'analyste.
Que se passe t-il quand les adultes perdent le contrôle de la situation ? Quand un verre de vin peut faire basculer le quotidien d’une famille ordinaire vers un cauchemar sans nom ?
Nous sommes en France, aujourd’hui, dans une ville austère de l’est. June est une petite fille comme les autres. Quand son père Otis ne tient plus ses promesses, quand il laisse son addiction le submerger au détour d’une gorgée d’alcool de trop, les choses ne peuvent pas se passer au mieux.
June regarde son père tomber. June voit la catastrophe et la prend de plein fouet. Mais June encaisse...
Et qui sommes-nous pour juger qui que ce soit ?
Le Mot de l'éditeur :
En résumé :
Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ?
Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.
Écrivain, journaliste et grand voyageur, Sylvain Tesson est né en 1972. Après un tour du monde à vélo, il se passionne pour l'Asie centrale, qu'il parcourt inlassablement depuis 1997. Il s'est fait connaître en 2004 avec un remarquable récit de voyage, L'Axe du loup (Robert Laffont). De lui, les Éditions Gallimard ont déjà publié Une vie à coucher dehors (2009) et, avec Thomas Goisque et Bertrand de Miollis, Haute tension (2009).
Au cœur d’un New York insomniaque, un roman éblouissant sur l’art, le désir, le couple, la mort. Le grand retour de Michael Cunningham pour une œuvre d’une douloureuse beauté.
Peter et Rebecca Harris ou le couple new-yorkais par excellence : lui est galeriste, elle est éditrice, ils ont la quarantaine fringante, un superbe loft à Soho, une fille en route pour l’université, des amis brillants. En un mot, la quintessence de la réussite et du bonheur.
Jusqu’à l’arrivée de Mizzy, le frère de Rebecca, jeune beauté androgyne de vingt-trois ans au charme ambigu.
Fasciné, envieux de la liberté de Mizzy, troublé par ce prince gracieux et décadent qui lui rappelle tant son défunt frère, Peter va tout remettre en question, ses artistes, sa carrière, son mariage, le monde qu’il avait mis tant de soin à se construire…
Le Mot de l'éditeur :