Le Mot de l'éditeur :
« 14 mars 2012 | Accueil | 17 mars 2012 »
Le Mot de l'éditeur :
En résumé :
En explorateur privilégié et arpenteur insatiable des belles contrées de notre pays, Philippe Soreil revient sur les traces de ses premières amours avec ce beau livre égrenant les villes et villages de Wallonie qui ont marqué son enfance.
Mélange de photographies, d'aquarelles et d'anecdotes savoureuses, cet ouvrage raconte avec tendresse les beautés naturelles et humaines de nos campagnes, le parfum des terres, mais aussi les rencontres
qui ont construit l'identité du présentateur.
C'est à ce voyage d'aujourd'hui et "de son temps" que Philippe Soreil nous invite. Elle est énigmatique, ma Wallonie, celle qui m’habite à l’intérieur.
Suis-je belge, wallon ou liégeois ? D’où suis-je et pourquoi ? Non que cette question me hante car je me sens d’abord citoyen du monde, mais j’aimerais savoir si ma Wallonie, celle qui m’a bercé, tout comme elle a bercé mes parents et grands-parents, a contribué à faire de moi ce que je suis.
Je rêvais ce livre depuis longtemps. Petit-fils de poète-écrivain et d’une prodigieuse grand-mère conteuse, j’avais de la peine à dessiner ce rêve avec mes mots à moi. Complexe ou fragilité ? Manque d’audace ou excès de paresse ? Je voulais sans nul doute un livre différent, un livre bleu. Bleu ardoise… comme la couleur de mon enfance.
Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ?
Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.
Écrivain, journaliste et grand voyageur, Sylvain Tesson est né en 1972. Après un tour du monde à vélo, il se passionne pour l'Asie centrale, qu'il parcourt inlassablement depuis 1997. Il s'est fait connaître en 2004 avec un remarquable récit de voyage, L'Axe du loup (Robert Laffont). De lui, les Éditions Gallimard ont déjà publié Une vie à coucher dehors (2009) et, avec Thomas Goisque et Bertrand de Miollis, Haute tension (2009).