Mot de l'éditeur : Un jour de janvier de l'an 1941un soldat allemand marchait dans le quartier de San Lorenzo à Rome. Il savait en tout 4 mots d'italien et du monde ne savait que peu de chose ou rien. Son prénom était Gunther. Son nom de famille demeure inconnu."
Dans cette fresque à la fois historique et populaire, Elsa Morante fait revivre à travers l'histoire d'Useppe, fruit d'un viol commis par un soldat allemand ivre, et de sa mère, les horreurs de la guerre, cet "interminable assassinat".
Mot de l'éditeur : Le soleil se leva derrière eux, et alors... Brusquement, ils découvrirent à leurs pieds l'immense vallée. Al freina violemment et s'arrêta en plein milieu de la route. - Nom de Dieu ! Regardez ! s'écria-t-il. Les vignobles, les vergers, la grande vallée plate, verte et resplendissante, les longues files d'arbres fruitiers et les fermes. Et Pa dit : - Dieu tout-puissant ! ... J'aurais jamais cru que ça pouvait exister, un pays aussi beau.
Mot de l'éditeur : Karen et moi est d’abord l’histoire d’une rencontre, une rencontre que seule la littérature rend possible, entre un écrivain magnifique, Karen Blixen, morte en 1962, et une petite fille de onze ans qui lit La Ferme africaine sous une tente.
Le temps passant, la petite fille solitaire est devenue une jeune femme, la narratrice du livre, qui entreprend d’écrire la biographie de celle qui l’accompagne depuis son premier voyage au Kenya. Plus elle s’enfonce dans son récit, plus elle découvre que son personnage, la Karen de ses rêves – celle qui étouffe dans les salons danois de son enfance, embarque pour l’Afrique avec Bror, son mari, se bat contre les éléments pour rendre florissante sa plantation de café, brûle d’amour pour Denys, puis revient, dix-sept ans plus tard, à la maison familiale de Rungstedlund, seule et brisée – la renvoie à son existence et à ses aspirations enfouies. Alors elle se tourne vers son amie et lui demande de l’aider à résoudre ses tourments intérieurs : un sentiment d’étrangeté au monde, des souvenirs douloureux, des désirs contenus sous les apparences d’une vie rangée, et un besoin lancinant de poésie. Car c’est par l’écriture que Karen se sauve.
Mot de l'éditeur : « Pendant une longue période, qu?au fond je n?ai à c?ur ni de situer dans le temps, ni d?estimer ici en nombre d?années, j?ai vécu dans peut-être la pire insubordination de notre époque, qui est l?absence de vie sexuelle. Encore faudrait-il que ce terme soit le bon, si l?on considère qu?une part colossale de sensualité a accompagné ces années, où seuls les rêves ont comblé mes attentes ? mais quels rêves ?, et où ce que j?ai approché, ce n?était qu?en pensée - mais quelles pensées. Sur ce rien qui me fut salutaire, et dans lequel j?ai appris à puiser des ressources insoupçonnées, sur ce qu?est la caresse pour quelqu?un qui n?est plus caressé et qui, probablement, ne caresse plus, sur l?obsession gonflant en vous et dont on dit si bien qu?elle vous monte à la tête, sur la foule résignée que je devine, ces gens que je reconnais en un instant et pour lesquels j?éprouve tant de tendresse, je voulais faire un livre. »
Mot de l'éditeur : Je crois que la seule chose que nous pouvons faire est d'aller au nord et essayer de sauver Erika et Raposa, en espérant qu'elles soient encore vivantes.
Mot de l'éditeur : Jackson, Mississippi, 1962. Lorsqu’elle rentre chez elle, Aibileen, seule dans sa bicoque du quartier noir de Jackson, dîne modestement, écrit ses prières dans un carnet, pense à son fils disparu et écoute du gospel, du blues ou le sermon du Pasteur à la radio. Nurse et bonne au service de familles blanches depuis quarante ans, Aibileen n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Elle vit pour “ses enfants” – les petits Blancs dont elle s’occupe jusqu’à l’âge où ils changent –, les aime tendrement et met un point d’honneur à leur transmettre l’estime de soi, luttant comme elle le peut contre les idées racistes que leurs parents leur enfonceront bientôt dans le crâne. Aibileen est une âme généreuse, dotée d’une grande sagesse et d’une bonhomie attendrissante. Elle a la vitalité, la douceur et la rondeur d’Ella Fitzgerald. Dans les pires moments, elle peut compter sur sa meilleure amie, Minny, bonne et cuisinière chez les Blancs depuis son plus jeune âge elle aussi, une forte tête qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Entre un mari alcoolique à la main lourde et cinq enfants à éduquer, son quotidien s’apparente à une lutte de survie. Ainsi dissimule-t-elle sa sensibilité sous les traits d’une maîtresse-femme à la langue bien pendue, ce qui lui a valu d’être maintes fois renvoyée. D’ailleurs, sa nouvelle patronne, pin-up désœuvrée au comportement étrange, lui donne déjà du fil à retordre. C’est alors qu’arrive Skeeter Phelan. Vingt-deux ans et fraîchement diplômée, elle est de retour à Jackson où elle retrouve ses anciennes amies. Contrairement à elles, Skeeter n’a pas encore la bague au doigt, attache peu d’importance à ses tenues et sa coiffure, possède un esprit plus ouvert que la moyenne et souhaite plus que tout devenir écrivain. Lorsqu’on lui confie la rubrique ménagère du journal local, elle demande à Aibileen de lui donner des tuyaux. Elle apprend à la connaître et comprend bientôt qu’elle tient son sujet : il y a peu, une certaine Rosa Parks a refusé de céder sa place à un Blanc dans un bus ; un certain Martin Luther King se rend de ville en ville pour défendre la cause des droits civiques ; elle, Skeeter Phelan, va donner la parole aux bonnes de Jackson, leur demander de raconter ce que c’est qu’être une bonne noire au service d’une famille blanche du Mississippi, recueillir leurs témoignages et en faire un livre. Elle y tient d’autant plus que Constantine, la bonne qui l’a élevée et qu’elle aime profondément, a été congédiée par ses parents pour des raisons obscures. Ce projet fou auquel se rallient Aibileen et Minny va les mettre en danger et changer à jamais le cours de leur vie.
Mot de l'éditeur : Dans le monde dévasté de l’apocalypse, un jeune homme et son père errent sur une route, affrontant le froid, la pluie, la neige, fuyant toute présence humaine. En un voyage crépusculaire, poussant leur chariot rempli d’objets hétéroclites, ils marchent vers la mer. Prix Pulitzer 2007.
Né en 1933 dans l’État de Rhode Island, Cormac McCarthy est l’auteur de nombreux romans dont Le Gardien du verger (prix Faulkner 1965) et De si jolis chevaux (National Book Award 1994), No Country for old men, Méridien de sang. Il est l’un des écrivains américains les plus importants de sa génération. Tous ses livres sont disponibles en Points.
Mot de l'éditeur : Martin Terrier était pauvre, esseulé, bête et méchant, mais pour changer tout ça, il avait un plan de vie beau comme une ligne droite. Après avoir pratiqué dix ans le métier d'assassin, fait sa pelote et appris les bonnes manières, il allait rentrer au pays retrouver sa promise et faire des ronds dans l'eau... Mais pour se baigner deux fois dans le même fleuve, il faut que beaucoup de sang passe sous les ponts.
Mot de l'éditeur : Sean, frère jumeau du journaliste Jack McEvoy, est retrouvé mort au volant de sa voiture de police. Le suicide ne fait aucun doute : Sean n'aurait pas supporté d'avoir échoué dans une enquête sur un crime sadique. Mais Jack n'y croit pas, et plusieurs indices demeurent inexpliqués. Le jour de sa mort, notamment, Sean devait voir un certain Rusher, qu'on n'a pas retrouvé...
Jack rouvre le dossier. Il découvre que d'autres policiers se sont suicidés après avoir, eux aussi, échoué dans des enquêtes similaires. Une première conclusion s'impose : il y a eu meurtre et l'on a peut-être affaire à un tueur de flics particulièrement redoutable.