Mot de l'éditeur : Lorsque j'étais adolescent, la plupart des livres, reliés de toile noire et sentant bon le papier moisi, que j'empruntais à un cabinet de lecture, comportaient une préface, et j'avoue que, depuis plus de quarante ans que j'écris à mon tour, il m'arrive de regretter que la mode en soit passée. C'est avec nostalgie que je me souviens, en particulier, de certains romans de Conrad, précédés, non seulement d'une préface, mais d'une préface de la seconde édition, sinon de la troisième, d'un avant-propos, d'un avertissement, de toute une série de textes familiers qui m'enchantaient presque autant que le récit même.
Mot de l'éditeur : Et si Françoise Giroud était encore plus grande que sa légende ? Plus riche, plus complexe, plus intéressante que l'image d'Epinal de la jeune femme talentueuse qui devint la première journaliste de son temps ? La trajectoire, on la connaît : engagée par Hélène Lazareff à la création de Elle puis cofondatrice de L'Express, et enfin chroniqueuse au Nouvel Observateur, l'ex script-girl de Jean Renoir avait le sens des phrases assassines : la griffe sous le sourire enjôleur. Compagne et complice de Jean-Jacques Servan-Schreiber, farouche opposante à la guerre d'Algérie, amie fidèle de Mendès France et de Mitterrand, celle qui "inventa" la Nouvelle Vague et roulait en décapotable fut une grande amoureuse, aimant le plaisir autant que le devoir. Femme politique, cette fille d'immigré turcs ne passa jamais son bac, mais devint Secrétaire d'Etat à la condition féminine sous Giscard d'Estaing. Travailleuse acharnée, élégante en diable, éprise de liberté, c'était une visionnaire, qui incarna la naissance de la femme moderne. Mais on découvre ici que ce tempérament passionné a aussi ses zones d'ombre - expérience de la trahison, coup de folie passionnelle, tentative de suicide, mort d'un fils... Et si une phrase de sa mère, sur son lit de mort, avait déterminé sa trajectoire et son destin ? A travers le portrait d'une femme d'exception, c 'est une époque de feu que ressuscite ici Laure Adler : un temps, pas si lointain, où l'on savait encore se battre pour des idéaux.
Mot de l'éditeur : 7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires. De cette apparition fugace, Colum McCann déroule le vertigineux panorama d'un New York en pleine ébullition : grandes dames de Park avenue, junkies en cavale, curé des rues, prostitués épuisées, mères pleurant la cruauté d'une guerre en Asie tout juste terminée… Une ronde de personnages dont les voix s'entremêlent comme autant de fils tendus sur la course du monde. Porté par le souffle et la grâce de l'écriture, un roman vibrant, poignant, l'histoire d'une humanité qui n'en finit pas de se relever.
« [...] comme toujours avec McCann, l'essentiel est là. Cette aisance à montrer l'humain dans son combat quotidien avec la réalité. cette empathie pour les plus fragiles, les moins glorieux ! » Bruno Corty, "Le Figaro littéraire"
Mot de l'éditeur : « Jamie Byrne, au volant de sa voiture sous une pluie battante, vient de griller un feu rouge, et freine trop tard. Le choc est mortel. En quelques secondes, il voit sa vie défiler devant lui : son seul regret, ne pas avoir su quitter à temps la femme qui ne l’aime plus et lui a toujours refusé les enfants dont il rêvait.
Jamie s’éveille en sursaut et regarde autour de lui. Il est vivant, dans sa maison, et sa voiture est intacte. Une sublime jeune femme l’enlace et l’embrasse tendrement, deux jeunes garçons lui sautent au cou. Jamie est incapable de prononcer un mot… et pour cause : cette femme merveilleuse et ces enfants, il ne les a jamais vus !
Est-ce son rêve qui s’accomplit ou bien son cauchemar qui commence ?
Au bout d’un suspense mené à un rythme infernal, Jamie Byrne saura ce que sa quête lui réserve : la destruction finale, ou l’amour ultime. »
Biographie de THIERRY SERFATY : Après six thrillers traduits dans une dizaine de pays, l’auteur du Sang des sirènes renoue avec ce qui a fait l’originalité et le succès de son premier roman : un mélange virtuose de suspense, d’ingéniosité et d’émotion.
Mot de l'éditeur : J. Pallasmaa se demande pourquoi un dessin, séduisant sur la table à dessin, est-il décevant une fois construit. Il met en cause la société qu'il accuse d'avoir perverti la pratique de l'architecture. Après avoir examiné l'histoire de la progression de la domination de l'oeil dans la culture occidentale depuis les Grecs, l'auteur analyse le rôle des autres sens dans l'expérience architecturale.
Mot de l'éditeur : L’une est de droite, l’autre de gauche. De prime abord, tout sépare Valérie Pécresse et Axel Kahn : leur formation, leur parcours, leur famille politique, leur expérience professionnelle, leurs fonctions actuelles et plus de vingt ans d’âge… Pourtant, ils ont au moins un point commun : leur passion pour l’université. En tant que ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse s’est attelée à une réforme à haut risque qu’elle entend bien mener à son terme. Président de l’université Paris-Descartes, Axel Kahn se place à la pointe de la mise en oeuvre de cette réforme qu’il approuve dans sa philosophie tout en en contestant certains aspects et certaines méthodes. C’est à un dialogue parfois vif que nous invite ainsi cet ouvrage, où plusieurs sujets essentiels sont abordés : réformes, diplômes, emplois, contestation, recherche… S’ils se rejoignent sur l’absolue nécessité de garantir la bonne santé des universités et « éviter la fuite des cerveaux », Valérie Pécresse et Axel Kahn n’ont pas forcément les mêmes priorités. Un vrai débat à un an de la présidentielle, avec des arguments de fond.
Mot de l'éditeur : Nelson Mandela dit qu'il faut écrire tous les jours de sa vie. Voici pour la première fois le recueil de ses propres notes et correspondances. La publication mondiale des Conversations avec moi-même, de Nelson Mandela, est un évènement historique. Ce document inédit nous livre la face inconnue, personnelle, de l'un des plus grands héros du 20ème siècle. Madiba - comme l'appellent ses compatriotes - nous ouvre ses carnets tenus pendant les années de la lutte contre l'apartheid au début des années 1960; ses journaux intimes et ses lettres écrites depuis Robben Island et d'autres prisons au cours de ses 27 années d'incarcération; ses carnets de notes de la période de transition post-apartheid; les retranscriptions de ses conversations privées; les brouillons de ses discours et les correspondances écrites sous sa présidence... Présentés sous une forme narrative profonde et intense, ces documents illustrent la vie de Nelson Mandela, depuis son éveil à la conscience politique et jusqu'à son rôle galvanisant sur la scène mondiale.Les Conversations avec moi-même, de Nelson Mandela, sont une véritable leçon de vie.
Nelson Mandela est né en 1918. En 1944, à 26 ans, avocat, il s'engage dans la lutte contre l'apartheid. Il est arrêté en 1962, à 44 ans. Il ne sera libéré que 27 ans plus tard, en 1990. En 1993, il reçoit le Prix Nobel de la Paix et devient, l'année suivante, à 77 ans, le premier président démocratiquement élu de l'Histoire de l'Afrique du Sud. Il fêtera ses 92 ans le 18 juillet 2010.
Mot de l'éditeur : Publiés pour la première fois en Allemagne en 1961, Les Cahiers du comte Kessler débutent en 1918 et s’achèvent en 1937. Œuvre d’un diplomate et d’un grand amateur d’art, cet ouvrage constitue un document exceptionnel de l’histoire politique et intellectuelle de l’Allemagne de l’entre-deux guerres. Témoin des dernières heures de la guerre de 1914 et des balbutiements du Reich, fin commentateur politique, Kessler rend également compte de plusieurs de ses entretiens avec nombre d’artistes et de scientifiques célèbres. Ainsi rencontre-t-on Cocteau et Radiguet à Paris lors d’un déjeuner au Bœuf sur le toit, Hofmannsthal à Weimar, Thomas Mann, André Gide et Albert Einstein à Berlin. A la faveur de ces Carnets, on assiste également aux confessions de Kessler lorsqu’il apprend le décès de la célèbre danseuse Isadora Duncan, ou encore après la mort de son vieil ami Hofmannsthal. Commentateur politique et artistique, Kessler se fait aussi le rapporteur d’anecdotes passionnantes qui ont le charme de l’intimité des grands hommes : Albert Einstein expliquant les raisons qui le poussent à croire en l’existence de dieu lors d’un diner chez Kessler, le désespoir de Stresemann face à la candidature de Hindenburg. Les Cahiers de celui dont Julien Green disait qu’il avait été cet « allemand d’autrefois, courtois et instruit » révèlent l’horreur et le merveilleux de cette période de l’Histoire où les pires brutes entreprennent la destruction de l’intelligence européenne.
Mot de l'éditeur : Cette première biographie en français de Madame Chiang Kai-shek révèle une vie hors du commun. Née Mayling Soong en 1898 à Shanghai, morte à 105 ans à New York, la première dame de la Chine républicaine joua un rôle si déterminant dans l'histoire de son pays qu'un journaliste put écrire : «Le plus grand homme d'Asie, c'est elle.» À partir de nombreuses sources inédites et d'enquêtes de terrain, Philippe Paquet corrige le jugement négatif trop volontiers porté sur le couple Chiang. À l'heure où, en Chine même, celui-ci fait l'objet d'une réhabilitation officielle pour son patriotisme et sa contribution à la modernisation du pays, l'auteur dépeint en Madame Chiang plus qu'une femme d'action, d'influence et de pouvoir, une véritable femme d'État. Chiang Kai-shek aurait-il connu le même destin sans sa femme? Elle lui apporta l'argent de la bourgeoisie shanghaïenne, l'associa par alliance au père de la République, Sun Yat-sen, et lui procura, via le réseau missionnaire, une reconnaissance internationale. Sans la fascination des Américains pour cette Chinoise chrétienne éduquée aux États-Unis le soutien de Washington au Kuomintang n'aurait pas été aussi massif ni aussi durable. L'histoire de la Chine en aurait été changée.
Mot de l'éditeur : Le livre se présente comme une main tendue vers le lecteur dans le sens d'une évacuation complète de ce qui constitue la peau d'un livre, à savoir la couverture: le texte débute en premier de couverture et livre son point final au quatrième. La préface de Eric de Chassey, l'entretien entre Pierre Hebbelinck et Pascal Leclercq et le colophon sont logés dans les plis du livre, à savoir au verso des couvertures plissées, de telle manière à ne pas rompre le flux de lecture. Ce livre assume au niveau documentaire une attitude très franche, en rupture avec la série de catalogues déjà parus sur l'artiste. Sont présentés des documents iconographiques issus directement du fond de l'artiste, qu'il s'agisse de photographies privées ou de reproductions d'oeuvres anciennes. Seule une poignée de documents fera l'objet d'une numérisation pour l'occasion. Le rythme de lecture est radicalisé en systématisant d'un côté les notices et visuels, de l'autre le déroulé de texte dans une mise en page densifiée à l'extrême. Cette attitude stricte offre une entrée facilitée dans ce texte exigeant tout en offrant au regard les visuels correspondant. Egalement, et c'est la nature même du texte qui impose cela, la mise en relation dont il est question sera manifestée par une césure franche dans le flux des pages; au lecteur à s'imprégner des deux versants du livre pour en tirer sa propre réflexion.