Mot de l'éditeur : Un recueil à la construction originale, puisque chacune des nouvelles saisit un moment de bascule dans les vies qu'elles traversent. Elles sont aussi liées par une unité de temps - " L'Après... " - à la manière dont Jim Jarmusch a composé plusieurs de ses films.
Murakami est un observateur attentif des chaos intimes de ses personnages, avec un sens de l'humour et une tendresse jamais en défaut.
Sa description nuancée du mal de vivre de l'époque, son style dépouillé, l'universalité de ses propos et de ses personnages le rendent plus proche que jamais de l'auteur américain qu'il considère comme son maître, Raymond Carver.
Mot de l'éditeur : Solal Albert Cohen n'a jamais été député ni ministre et n'a pas abrité des dizaines de coreligionnaires dans des souterrains. Il n'a pas davantage enlevé une future épouse à la barbe d'un prétendant. Solal est pourtant nourri de sa vie. La peinture de Céphalonie doit beaucoup à son séjour à Corfou en 1908, Genève est un pôle majeur de son existence, les silhouettes des diplomates et des politiciens, la famille Sarles, viennent directement de son expérience. Les préoccupations, voire les déchirements, de Solal trouvent leur source dans le moi profond de l'auteur, amoureux de la France et de sa culture sans vouloir rien renier de ses origines.
Les Choses « Il y a, je pense, entre les choses du monde moderne et le bonheur un rapport obligé. Une certaine richesse de notre civilisation rend un type de bonheur possible : on peut parler, en ce sens, comme d'un bonheur d'Orly, des moquettes profondes, d'une figure actuelle du bonheur qui fait, je crois, que pour être heureux, il faut être absolument moderne. Ceux qui se sont imaginé que je condamnais la société de consommation n'ont vraiment rien compris à mon livre. Mais ce bonheur demeure un possible ; car, dans notre société capitaliste, c'est : choses promises ne sont pas dues. » Georges Perec
Le procès-verbal On me reprochera certainement des quantités de choses. D'avoir dormi là, par terre, pendant des jours ; d'avoir sali la maison, dessiné des calmars sur les murs, d'avoir joué au billard. On m'accusera d'avoir coupé des roses dans le jardin, d'avoir bu de la bière en cassant le goulot des bouteilles contre l'appui de la fenêtre : il ne reste presque plus de peinture jaune sur le rebord en bois. J'imagine qu'il va falloir passer sous peu devant un tribunal d'hommes ; je leur laisse ces ordures en guise de testament ; sans orgueil, j'espère qu'on me condamnera à quelque chose, afin que je paye de tout mon corps la faute de vivre.
Mot de l'éditeur : Depuis qu’il a débarqué au port d’Harwich en 1937, Jack Rosenblum, un mètre cinquante-cinq de ténacité pure, entend devenir un véritable gentleman britannique. Il ne ménage ni sa peine ni ses efforts, et a rédigé un guide exhaustif des us et coutumes de son pays d’adoption. Il sait que la marmelade s’achète chez Fortnum & Mason ; il connaît par cœur les noms de tous les rois d’Angleterre, considère le bulletin météo de la BBC comme le moment phare de sa journée et ne parle plus allemand, sauf pour proférer des jurons. Mais, malgré toute sa bonne volonté, son désir de se fondre parmi les sujets de sa Royale Majesté se heurte à des obstacles. Notamment à la force d’inertie de son épouse Sadie, qui refuse obstinément de renier leurs origines, de tirer un trait sur leurs traditions, la recette de la Baumtorte, leurs amis d’autrefois, et ce monde juif allemand, anéanti, qui était le leur. Jack reste pourtant persuadé d’avoir trouvé sa patrie. Un seul point de son guide des coutumes britanniques reste encore à remplir pour que se réalise son rêve d’assimilation : on lui interdit de devenir membre d’un club de golf à Londres. Qu’à cela ne tienne, il quitte la capitale pour s’installer à la campagne, entre les cochons et les jacinthes, et entreprend de construire son propre green sur la colline de Bulbarrow…
Mot de l'éditeur : Son ouvrage révolutionne l'eschatologie occidentale figée dans des paradigmes dépassés, en démontrant de façon rationnelle qu'assimiler la mort au néant absolu appartient désormais au domaine des croyances tant il est vrai que les preuves scientifiques révélées pour la première fois dans ce livre confirment aujourd'hui de façon éclatante notre propre immortalité. Sciences et spiritualité, deux mondes complémentaires qui se combattent sans relâche depuis trop longtemps.
Mot de l'éditeur : Après Le Destin miraculeux d’Edgar Mint, Brady Udall raconte l’histoire exceptionnelle d’une famille non moins exceptionnelle. À quarante ans, le très mormon Golden Richards, quatre fois marié et père de vingt-huit enfants, est en pleine crise existentielle. Son entreprise de bâtiment bat de l’aile, son foyer est une poudrière minée par les rivalités et les menaces d’insurrection. Rongé par le chagrin depuis la mort de deux de ses enfants, il commence sérieusement à douter de ses qualités de père et de sa capacité à aimer. Golden Richards, tragiquement fidèle à ses idéaux, se sent seul. Mais dans le désert du Nevada, il va découvrir que l’amour est une mine inépuisable. Porté par une verve aussi féroce qu’originale, Le Polygame solitaire nous parle avec humour du désir et de la perte, de la famille et de l’amour. - « Un sérieux candidat au titre de Grand Roman Américain. » Publishers Weekly - « Le portrait ironique et sympathique d’une famille spectaculairement dysfonctionnelle. » The New York Times. Né en 1971 à Saint Johns (Arizona), Brady Udall est l’auteur de deux livres très remarqués : Lâchons les chiens, un recueil de nouvelles (Albin Michel, 1999) et un roman, Le destin miraculeux d’Edgar Mint (Albin Michel, 2001) traduit dans près de vingt langues.
Dans la salle d'embarquement bondée, un homme et une femme se télescopent. Dispute anodine, et chacun reprend sa route.
Madeline et Jonathan ne s'étaient jamais rencontrés, ils n'auraient jamais dû se revoir. Mais en ramassant leurs affaires, ils ont échangé leurs téléphones portables. Lorsqu'ils s'aperçoivent de leur méprise, ils sont séparés par 10 000 kilomètres : elle est fleuriste à Paris, il tient un restaurant à San Francisco.
Cédant à la curiosité, chacun explore le contenu du téléphone de l'autre. Une double indiscrétion et une révélation : leurs vies sont liées par un secret qu'ils pensaient enterré à jamais…
Mot de l'éditeur : voyez-vous, avant, j'étais prostituée. depuis, j'ai passé mon capes. histoire d'avoir une protection sociale. j'ai eu l'enfance des orphelines. on ne peut pas dire que ce soit gai. le bonheur non plus, remarquez. ça dépend d'oú vient le plaisir. mais tout ça reste relatif. moi j'en aurais des choses à dire sur l'innocence écrabouillée le manque d'amour vrillant l'ulcère l'éternel retour suicidaire la crainte irrationnelle des hommes et l'influence du cac 40 sur le prix du kilo de navets. mais je me tais. moi. voyez-vous. je m'astreins au silence. et c'est très compliqué. ma logorrhée sismique je la rumine avec l'application d'une charolaise traînant sabots aux portes des vieux abattoirs. parce qu'il faut être patiente. et quand sonnera le glas je serai attablée. on ne vous a pas appris la ruse. guêpières talons aiguilles sécateur enroulé d'un mouchoir de soie caché au fond du sac kelly. a chacun son hermès. trismégiste ou saint-honoré. ça dépend des faubourgs.
Mot de l'éditeur : Découvrez 25 minitrips en wagon-lit décapotable : 25 textes courts sélectionnés par ONLiT ! En compagnie de Nicolas Ancion (Prix Rossel des Jeunes 2009), Lucie Lux, Andy Vérol, Laurent d'Ursel, Lucille Calmel, Vincent Tholomé, Milady Renoir, Serge Delaive (Prix Rossel 2009) et dix-sept auteurs confirmés ou en devenir, voyagez à tombeau ouvert à travers les paysages littéraires qui se lisent et s'écrivent aujourd'hui : insolites, cyniques, érotiques, poétiques, nostalgiques, comiques, oniriques, absurdes, pamphlétaires... Autant de destinations qui démontrent qu'un voyage ne doit pas nécessairement être long pour être bon. Embarquement immédiat.
Mot de l'éditeur : La cité fertile «Les objets, elle s'en était toujours méfiée, les tenant à distance de crainte qu'ils ne se mettent à vivre à ses dépens ; s'en séparant très vite, les distribuant à toute volée, de peur qu'ils ne l'écrasent sous le poids de leur existence inerte.» La vieille Aléfa danse sur les berges du fleuve. Elle y retrouve Simon, le jeune comédien qui vit dans son immeuble, avec sa femme Livie. Ils ont emmené avec eux Natia et Deric, le frère de Simon, qui est dans les affaires, bien loin de ce monde-ci... Point de rencontre, point de rupture, entre deux univers qui se mêlent et restent étrangers, La cité fertile sonne comme un hymne à la vie, à la liberté, au pari fou de choisir une vie marginale, une vie d'artiste, de funambule.
Le Grand Meaulnes Présent depuis près de cinquante ans au catalogue du Livre de Poche – avec le numéro 1000 –, Le Grand Meaulnes a fait rêver plus de cinq millions de lecteurs de tous âges. Parce qu’il exprime d’une façon unique les amitiés absolues de l’enfance, les rêves fous de l’adolescence, la passion amoureuse et le passage à l’âge d’homme, ce premier – et unique – roman est bien, comme Alain- Fournier le voulait, « un roman d’aventures et de découvertes ».