Mot de l'éditeur : "Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, je n'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m'est égal lequel de nous deux qui tue l'autre. Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson."
Mot de l'éditeur : Successeur de la culotte, le pantalon symbolise la masculinité et, partant, le pouvoir, comme en témoigne l'expression " porter la culotte ". Au cours de la Révolution, il se charge d'une signification plus précise en exprimant les valeurs républicaines et devient un élément-clé du nouvel ordre politique. Mais l'Ancien Régime continue pour les femmes, qui n'accèdent pas, sur le plan vestimentaire (non plus que social), à la liberté et à l'égalité. Enfermées dans une altérité dite " féminine ", les femmes, privées de droits, assignées à résidence dans leur genre, sont interdites de pantalon. Rien de tel qu'un interdit pour susciter le désir... Surchargé de fantasmes, le pantalon accompagne toutes les transgressions qui jalonnent la route de l'émancipation des femmes. Artistes, féministes, révolutionnaires, voyageuses, actrices, lesbiennes, sportives, innombrables sont celles, connues et inconnues, qui s'approprient l'habit masculin. Il faut attendre les années 1960-1970 - séquence politico-vestimentaire décisive - pour que le pantalon soit féminisé, pour qu'il devienne un vêtement mixte. Fin de l'histoire ? Pas vraiment. Pourquoi l'ordonnance de 1800 interdisant aux femmes de s'habiller en homme n'est-elle toujours pas abrogée ? Pourquoi les collégiennes ne portent-elles plus que des pantalons ? Pourquoi une " journée de la jupe " ? L'actualité des questions de sexe et de genre gagne à être située dans l'histoire longue de la peur de la confusion des rôles et de la contestation du pouvoir masculin.
Mot de l'éditeur : Perversion narcissique dans le couple, harcèlement moral dans l'entreprise, pas un jour sans qu'on en parle... Pourtant, sans minimiser l'horreur de certains cas extrêmes, la manipulation prend la plupart du temps des formes moins spectaculaires. Par son caractère apparemment ordinaire, elle n'en est que plus sournoise et difficile à détecter. C'est un véritable travail de sape psychique perpétré en toute discrétion. De légères brimades en allusions perfides, de demi-vérités en doubles messages, ces agressions agissent comme des petits poisons. A faibles doses, bien qu'indigestes, on n'en meurt pas, on arrive parfois même à s'en accommoder. Par contre, leur répétition et leur accumulation sont réellement toxiques ! Comment savoir si je suis manipulé ? Ces tensions dans mon couple, est-ce de la manipulation. Le plus manipulateur des deux, est-il toujours celui qu'on pense ? Est-ce que, sans le savoir, je participe à cette situation qui me nuit ? Les échecs répétés de ma vie d'adulte sont-ils liés à ce climat familial qui a empoisonné mon enfance ? La simple compréhension des mécanismes pervers qui pourrissent certaines de nos relations nous aide déjà à nous en dépêtrer. S'appuyant sur des cas concrets, Marie Andersen explique dans cet ouvrage comment reconnaître la manipulation ordinaire et s'en libérer.
Mot de l'éditeur : philosopher, c'est penser sa vie et vivre sa pensée. entre les deux un décalage subsiste pourtant, qui nous constitue et nous déchire. c'est de quoi la philosophie, souvent, n'est que la dénégation. a quoi bon tant penser, si c'est pour vivre si peu ? la paranoïa, disait freud, est " un système philosophique déformé " ; et un système philosophique, ajouterais-je volontiers, est une paranoïa réussie. on voudrait ici essayer autre chose - autre chose que cette paranoïa des systèmes, autre chose, même, que cette réussite : une philosophie à découvert, au plus près de la vie réelle, de ses échecs, de sa fragilité, de sa perpétuelle et fugitive improvisation. c'est que le mot d'impromptus, emprunté à schubert, a paru pouvoir désigner à peu près. andré comte-sponville.
Mot de l'éditeur : Un livre sur une fille et le grand âge de sa mère. Bouleversant d'émotion, de subtilité et aussi d'humour.
Quand l'auteur parle de grandir, elle parle d'elle-même. Sa mère est très âgée et dépendante d'elle, entièrement. Il arrive que cette mère soit absente et parfois, au contraire, ses paroles et sa présence sont justes, drôles et imprévisibles. Et durant toute cette période ultime, l'amour qu'elle a donné à sa fille lui est rendu comme on voudrait qu'il le soit toujours. Chaque morceau de la vie d'une vieille dame si vulnérable est raconté : un jeune médecin, l'appétit, les vacances, un aide-soignant, les petits-enfants, des mains très douces, des souvenirs, l'Arménie, une amie d'enfance. À la page qui suit, on voit sa fille : une cavale, une vie à gagner, un défilé de mode, des articles à écrire, des dîners décommandés, la ville à traverser quand sa mère est tombée, tout de suite les infirmières de jour et celles de nuit, les douceurs. Avec des phrases très simples comme : « Elle a fait de mon enfance une vraie enfance, je peux bien lui rendre à présent », et qui vous serrent le cœur. Ou bien des dialogues : « Ouh là, ne prie pas pour moi, hein ? » J'ai demandé pourquoi. Elle a dit : « Ne va pas me faire repérer. » Le miracle du livre : parce que sa mère est devenue son enfant, l'auteur grandit. Elle a eu cette grâce et elle pense : « D'où me vient tout cet amour ? »
Biographie Sophie Fontanel est romancière, essayiste et grand reporter à Elle.
Mot de l'éditeur : Peu de livres ont connu un succès aussi constant que Le livre de ma mère. Ce livre bouleversant est l'évocation d'une femme à la fois "quotidienne" et sublime, une mère, aujourd'hui morte, qui n'a vécu que pour son fils et par son fils. Ce livre d'un fils est aussi le livre de tous les fils. Chacun de nous y reconnaîtra sa propre mère, sainte sentinelle, courage et bonté, chaleur et regard d'amour. Et tout fils pleurant sa mère disparue y retrouvera les reproches qu'il s'adresse à lui-même lorsqu'il pense à telle circonstance où il s'est montré ingrat, indifférent ou incompréhensif. Regrets ou remords toujours tardifs. "Aucun fils ne sait vraiment que sa mère mourra et tous les fils se fâchent et s'impatientent contre leurs mères, les fous si tôt punis."
Mot de l'éditeur : Aussi fantasque que son titre, et drôle, tendre, incroyablement attachant : voici un premier roman comme on n'en a pas lu depuis longtemps, qu'on a hâte de se passer de main en main.
Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey ? Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal... Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d'une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates...) – délices bien évidemment strictement prohibés par l'occupant. Jamais à court d'imagination, le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d'humanité – Juliet est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs membres du Cercle – et même d'autres habitants de Guernesey –, découvrant l'histoire de l'île, les goûts (littéraires et autres) de chacun, l'impact de l'Occupation allemande sur leurs vies... Jusqu'au jour où elle comprend qu'elle tient avec le Cercle le sujet de son prochain roman. Alors elle répond à l'invitation chaleureuse de ses nouveaux amis et se rend à Guernesey. Ce qu'elle va trouver là-bas changera sa vie à jamais.
AUTEUR(S) : Mary Ann Shaffer est née en 1934 en Virginie-Occidentale. C'est lors d'un séjour à Londres, en 1976, qu'elle commence à s'intéresser à Guernesey. Sur un coup de tête, elle prend l'avion pour gagner cette petite île oubliée où elle reste coincée à cause d'un épais brouillard. Elle se plonge alors dans un ouvrage sur Jersey qu'elle dévore : ainsi naît fascination pour les îles anglo-normandes. Des années plus tard, encouragée à écrire un livre par son propre cercle littéraire, Mary Ann Shaffer pense naturellement à Guernesey. Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates est son premier roman, écrit avec sa nièce, Annie Barrows, elle-même auteur de livres pour enfants. Mary Ann Shaffer est malheureusement décédée en février 2008 – peu de temps après avoir su que son livre allait être publié et traduit en plusieurs langues.
Mot de l'éditeur : "Clint", Richard Schickel : Cet ouvrage retrace la carrière de Clint Eastwood en plongeant dans les archives inédites de la Warner montrant Clint au travail, derrière et devant la caméra.
Mot de l'éditeur : A l'occasion des 40 ans de la mort de Bourvil, portrait de l'humoriste, de ses débuts de trompettiste dans les music-halls à ses grands succès populaires au cinéma, en passant par sa carrière de chanteur, ses débuts au cinéma...
Mot de l'éditeur : 4 janvier 1998, Montréal. Un garçon de dix ans apprend que ses parents vont se séparer. Désespéré, il demande au ciel de l’aider. Le lendemain débute la plus grande tempête de verglas que le pays ait jamais connue… Un premier roman canadien qui a reçu un accueil enthousiaste au Québec.