Mot de l'éditeur :
Manipuler, c'est induire l'autre à accomplir des actes qui vont à son
propre avantage. Si les petites manipulations ordinaires font partie de
la vie quotidienne du couple, le pervers narcissique, lui, séduit pour
mieux frapper. Il donne l'impression de tout faire pour l'autre afin de
mieux le détruire, et possède l'art de renverser la situation en se
présentant comme une victime. Manipulant non pas ponctuellement, mais
constamment, insidieusement au début, il modèle à force de critiques la
personnalité même de sa partenaire, la vide de toute volonté propre,
d'estime d'elle-même, avec pour conséquences, dépression, incapacité
d'avancer, dépendance... Cette maltraitance psychologique est aussi
destructrice que la violence physique. S'appuyant sur des cas très
concrets, Pascale Chapaux-Morelli et Pascal Couderc aident à repérer ce
type de profil et à sortir de cette dépendance pour pouvoir se
reconstruire.
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Mot de l'éditeur :
Ce livre, dont l'objectif est de redonner la parole aux citoyens dans
les débats communautaires, se veut le représentant d'une vision
fédérale, moderne et décomplexée de l'avenir de notre pays. Oui, les
Wallons, les Flamands et les Bruxellois ont le devoir de faire bouger
les choses s'ils croient encore à un avenir pour notre pays. Au fil des
pages, l'auteur s'appuiera sur les événements et actions en tout genre
organisés par le mouvement BPlus pour démontrer cette conviction qui
l'anime. Il est par ailleurs non seulement persuadé qu'une « autre
Belgique est possible » mais qu'un véritable changement de mentalité,
inspiré par les citoyens, et destiné au monde politique, peut voir le
jour grâce à des initiatives populaires fortes et à l'émergence d'une
nouvelle génération. Le but de l'ouvrage est également de pousser nos
concitoyens à s'engager. Et, à la lecture de ce livre, celui ou celle
qui désire réellement se mobiliser a toutes les cartes en main pour le
faire !
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Mot de l'éditeur :
Qui est cette jeune femme blottie dans le placard de la chambre
d'Arthur ? L'ancienne occupante de l'appartement qu'il habite
aujourd'hui. Que fait-elle dans ce placard à une heure avancée de la
nuit ? Rien de précis, son esprit a encore du mal à la mener là où elle
le voudrait. Et puis elle est là sans l'être et seul Arthur peut la
voir. Ce qui la ravit, car elle peut enfin parler à quelqu'un. Est-elle
un spectre ?
Non, elle n'est ni un esprit ni un fantôme, et si elle semble réelle,
parle, râle et sourit, son véritable corps est au cinquième étage de
l'hôpital de San Francisco, en état de coma dépassé à la suite d'un
accident de voiture six mois plus tôt. Dure nuit pour Arthur. Et cela
ne fait que commencer puisque, après une visite à l'hôpital sur les
indications de Lauren, son spectre préféré, Arthur va croire à son
histoire.
Très rapidement on commence à le prendre pour un fou : il ouvre
galamment la portière passager de sa voiture... à un être imaginaire,
parle tout seul dans l'ascenseur qui le mène à son bureau, tient des
propos abracadabrants à son meilleur ami et associé, lequel, très
inquiet, lui ordonne de se reposer quelques jours. Ces vacances tombent
bien pour Arthur parce que cette femme, Lauren, l'intéresse vivement.
Depuis qu'elle est dans le coma, elle qui se passionnait pour son
métier d'interne en médecine, elle qui avait voué sa vie aux autres, a
vécu dans une liberté mais aussi une solitude absolues, parlant sans
qu'on l'entende, regardant sans qu'on la voie, touchant sans qu'on la
sente. Jusqu'à sa rencontre avec Arthur qui veut comprendre comment
l'esprit et le corps de Lauren peuvent s'être ainsi séparés. Il réunit
des témoignages, études, recherches disponibles sur le coma dépassé, et
aidé des connaissances médicales de Lauren, tente d'imaginer une issue
à cette situation pour le moins étrange. En vain. Comment
pourraient-ils résoudre un des plus grands mystères de la médecine ?
Mais une amitié se noue, faite de piques Lauren a un humour cinglant -
de fous rires et des récits de leur enfance, l'évocation de la mère
d'Arthur, la merveilleuse Lili, morte d'un cancer quand il avait dix
ans. En trois semaines de ce bonheur paisible, ça y est, ils sont
amoureux.
C'est alors qu'à l'hôpital, les médecins convainquent la mère de Lauren
que celle-ci ne se réveillera jamais, et qu'il vaudrait mieux pour
elles deux pratiquer une euthanasie. Arthur, s'il veut sauver Lauren,
n'a plus beaucoup de temps devant lui...
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Mot de l'éditeur :
Ce volume reprend les titres suivants :
Oncle Charles s'est enfermé - La veuve Couderc - Cécile est morte - Les
caves du Majestic - La maison du juge - Le fils Cardinaud - La vérité
sur Bébé Donge - Le Petit Docteur
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Mot de l'éditeur :
Prix Décembre 2001
Le livre de Chloé Delaume est le récit d'une réminiscence. Il remonte
le temps afin de faire voler en éclats un passé oppressant. Sa
virulence a la puissance du cri. Véritable leitmotiv du roman, la
métaphore du sablier se propage, se ramifie : elle dessine la figure
centrale et traumatisante d'un père " sédimentaire " et d'une " enfant
du limon ".
Ni pathos ni complaisance. Mais la tentative, à l'âge adulte, de
répondre au questionnement d'un enfant, tentative rendue possible par
une certaine douceur de l'ironie.
Tout passe par le prisme d'une langue singulière, débordante
d'inventions. Le style est démesuré, tantôt lapidaire, tantôt abyssal.
Les mots se bousculent, deviennent envahissants, contractant la phrase
jusqu'à donner une impression de fusion. Dans ce chaos où leur nature
et leur fonction se mélangent, s'inversent, ils révèlent comme un
miroir le morcellement de l'identité.
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Mot de l'éditeur :
Confession d’un enfant du siècle, c’est le plus personnel, le plus
intime des livres de Nicolas Rey qui se raconte ici pour la première
fois, avec une sincérité qui émeut, sans aucun fard. On y retrouve les
thèmes qui lui sont chers, l’ambiance de ses romans, la vulnérabilité
et la lâcheté amoureuse, les textos dans la salle de bain, le foot,
Paris, l’amitié fusionnelle…Mais surtout, on y retrouve cette petite
musique, cette grâce concise qui lui est propre, une manière de rendre
universelle une sensation fugace, la vie ordinaire.
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Mot de l'éditeur :
"Il y avait à l'hôtel quatre-vingt-dix-sept publicistes de New York.
Comme ils monopolisaient les lignes interurbaines, la jeune femme du
507 dut patienter de midi à deux heures et demie pour avoir sa
communication. Elle ne resta pas pour autant à ne rien faire. Elle lut
un article d'une revue féminine de poche intitulée `Le sexe, c'est le
paradis ou l'enfer'. Elle lava son peigne et sa brosse. Elle enleva une
tache sur la jupe de son tailleur beige. Elle déplaça le bouton de sa
blouse de chez Saks. Elle fit disparaître deux poils qui venaient de
repousser sur son grain de beauté. Lorsque enfin le standard l'appela,
elle était assise sur le rebord de la fenêtre et finissait de vernir
les ongles de sa main gauche."
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Mot de l'éditeur :
Ce récit est sans doute un des plus beaux et des plus forts qui me soit
tombé sous la main depuis longtemps. J'en sors à la fois ébloui par la
sensibilité exceptionnelle de SZ, ému par son parcours, mais encore
plus conscient que tout, tout peut arriver, aujourd'hui comme hier.
Le premier chapitre vaut à lui seul la lecture du livre. Il décrit la
vie de Vienne en 1900, mais on pourrait croire y lire une description
de notre vie d'aujourd'hui : notre science, notre culture, nos
institutions, notre humanisme (si admirable ! ), tout nous confère le
droit et l'espoir de vivre en sécurité et en paix. Et encore, notre
Cinquième République n'a pas les "mille" ans de l'Empire
Austro-Hongrois, et notre pauvre institution européenne encore moins !
"C'était l'âge d'or de la sécurité" écrit SZ au sujet des années 1900.
Quelques années plus tard l'Empire, mais aussi l'Europe se suicidait.
Aveuglement, tant des responsables politiques que des intellectuels
qui, au contraire vivaient une époque de création exceptionnelle et
avaient de l'avenir une vue brillante. Ils oubliaient seulement
d'ouvrir les yeux sur la montée en puissance de l'Allemagne qui allait
en devenir folle.
Le livre commence avec la jeunesse de SZ à Vienne et l'enthousiasme que
la situation culturelle viennoise provoquait, en rupture totale avec le
19ème s. Un "art de jeunes gens" dit-il. Il reconnaîtra plus loin qu'il
y avait là un signe dont le sens était alors difficile à percevoir,
mais qui signifiait plus une fin qu'un début. Il aura été ivre de
liberté ; elle était neuve. Il fallait autre chose, à côté et ensemble,
pour faire une société lucide.
SZ donnera toujours une valeur très haute au maintien de sa propre
liberté intérieure, tant vis à vis des hommes que des idées. Sa
relation avec R. Strauss lui donnera bien du souci. Il refusera aussi
de s'engager dans le sionisme.
Cette liberté est un ingrédient majeur de sa fonction artistique. Il
voyagera plus que bien des contemporains et retirera de ces voyages et
des contacts considérables qu'il a avec les hommes importants du monde
européen (et peu anglo-saxon) un recul et une lucidité de premier plan.
Son contact amical avec Freud, par exemple lui fera comprendre qu'une
forme destructrice du mal réside en nous, qu'il n'y a pas de lendemains
qui chantent et que la vie est un équilibre sans cesse menacé entre la
raison et ces forces obscures qui doivent être canalisées et parfois
même mises sous silence. A titre personnel je note au passage que
l'explosion de violence, la destruction des corps et le sang que les
spectacles actuels nous proposent relèvent de la même inconscience de
notre fragilité en sollicitant les mêmes zones sensibles que celles qui
ont fait le succès de Hitler. Est-ce une nostalgie, un appel ? On peut
le craindre.
Il écrit aussi "Longtemps, cette éducation au provisoire que je me
donnais me parut une faute, mais plus tard, ... ce sentiment mystérieux
qui m'empêchait de m'attacher m'est devenu un secours." Presque une
profession de foi bouddhiste ?
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Mot de l'éditeur :
7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s'élance un
funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes
ordinaires.
Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées,
des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park
Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour
partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières
que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise,
Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su
protéger sa fille et ses petits-enfants…
Une ronde de personnages dont les voix s'entremêlent pour restituer
toute l'effervescence d'une époque. Porté par la grâce de l'écriture de
Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l'histoire d'un monde qui
n'en finit pas de se relever.
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Mot de l'éditeur :
Léonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, est accusé
d'avoir assassiné son épouse. Au terme d'un procès tumultueux, le
meurtrier présumé est condamné à la prison à vie par le procureur
Andergast. Il croupit en prison depuis plus de dix-huit ans lorsque
Etzel Andergast, enfant unique du redoutable procureur, féru de justice
et d'absolu, et convaincu de l'innocence de Maurizius, demande à son
père de reprendre le dossier «Maurizius». Face à son refus, Etzel part
en campagne pour obtenir la révision du procès.
Tournant le dos à sa famille et à ses valeurs traditionnalistes, Etzel
traque l'homme qui pourrait connaître la vérité et se cache sous une
fausse identité à Berlin.
Fondé sur une célèbre erreur judiciaire, ce chef-d'œuvre, à la fois
lucide et romantique, a la grandeur d'une tragédie grecque. Porté par
les implications morales et philosophiques de la crise européenne et
allemande du début du siècle dernier, L'Affaire Maurizius témoigne des
questions qui hantent l'œuvre de Jakob Wassermann : la quête
d'ouverture, souvent refusée, et l'affirmation d'une double identité
presque toujours suspecte.
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