Ils sont six dans la tribu Price. Les parents et les quatre filles. En 1959, le père, un pasteur baptiste, rallie en famille le Congo. Sa mission : évangéliser. Raconté sous la forme d'un journal à cinq voix féminines, on assiste au choc des cultures et à l'intégration plus ou moins réussie de cette famille américaine. Orleanna, la mère courageuse, soutient chacun. Rachel, l'aînée, reste égocentrique, narcissique, imperméable à la culture noire. Ruth, la cadette, fine et rigolote, rencontre un destin tragique. Leah et Adah sont jumelles. Leah deviendra la mémoire africaine. Elle vibre avec l'âme du continent. Adah, celle qui ne parle pas, magnifique, trouvera là-bas "son esprit redressé", la sagesse. Cette saga raconte à travers ces épisodes personnels et uniques, l'histoire de trente années africaines. À dévorer !
Le Mot de l'éditeur : Nouvelle Angleterre, 1861. Tandis que le Nord subit des défaites imprévues, un homme quitte ses quatre filles et sa femme pour soutenir la cause de l?Union. Abolitionniste convaincu, le docteur March s?enrôle comme aumônier et se retrouve par hasard sur une plantation où il a déjà séjourné et qu?il n?a jamais pu oublier... Connecticut, vingt ans plus tôt. Jeune colporteur, March est accueilli dans la demeure des Clement, où il tombe sous le charme de Grace, une esclave belle et éduquée. Mais quand le maître des lieux découvre qu?il apprend la lecture à une petite esclave, à la demande de Grace, la sentence est fatale et March fuit, dévoré par une culpabilité qui n?a cessé de le hanter? À présent père de famille, engagé auprès des Nordistes, le docteur March va voir ses certitudes ébranlées par les atrocités commises dans son propre camp et par ceux qu?il retrouve dans la solitude des champs de coton?
Le Mot de l'éditeur : Depuis des années qu'ils sont mariés, Alice et Jules ont leur petit rituel : chaque matin, tandis qu’elle paresse au lit, c'est lui qui prépare le petit-déjeuner. Puis, à dix heures pile, le fils de la voisine, David, enfant autiste, sonne à leur porte pour une partie d'échecs. Mais ce jour-là, lorsque Alice rejoint son époux au salon, elle le retrouve immobile, assis sur le canapé. Mort. Que faire ? Doit-elle téléphoner aux pompes funèbres ? Hors de question : en moins d’une heure, des croque-morts viendraient chercher le corps de Jules et exhiberaient aux yeux d’Alice leurs sinistres catalogues. Et d’ailleurs, pourquoi bouleverser tous leurs repères quotidiens ? David ne doit-il pas arriver, d'ici une heure, pour sa partie d’échecs ? Dans ce temps suspendu et grâce à la complicité de David, Alice va garder son homme à ses côtés une journée encore… Un texte très émouvant, construit avec une infinie délicatesse.
Le Mot de l'éditeur : « Elle n'avait pas eu une vie facile. Elle passait les détails, mais ce qu'il fallait qu'il sache, et puisque ça lui viendrait aux oreilles un jour ou l'autre elle devait le lui dire, c'est que les quatre hommes qu'elle avait aimés depuis son divorce étaient morts. Maurice faillit s'étrangler. Ils sont morts de quoi ? De mort naturelle, pardi ! Et ce fut elle qui s'étrangla de rire. Maurice la regardait, de plus en plus fasciné. Cette femme était exactement la femme dont il rêvait. Bon, maintenant que tu sais, tu restes ? Tu veux bien de moi ? Et comment ! Ils se tapèrent dans la main comme pour conclure une bonne affaire (et Maurice n'osait croire qu'il venait de croiser l'amour une seconde fois, de façon si brutale, si forte, si rapide). » En retrouvant des années plus tard une cousine perdue de vue, la narratrice se trouve plongée dans un univers qui l’effraie et la fascine jusqu’au vertige. Les personnages de ce nouveau roman de Nathalie Kuperman sont impressionnants de brutalité, presque de sauvagerie, et pourtant bouleversants de franchise, d’humanité blessée.
L'auteur Nathalie Kuperman vit à Paris. Après Nous étions des êtres vivants (2010), Les raisons de mon crime est son septième roman.
Dans les années 1600, John Backthorne, un navigateur anglais, aborde aux côtes du Japon. Dans ce pays inconnu, mystérieusement, en proie à de sauvages divisions féodales et où s'accomplit l'irrésistible ascension de Toranaga, qui deviendra "Shogun", le maître du Japon, John Backthorne va vivre une extraordinaire aventure. D'une foule de personnages vivants et divers, père jésuites, guerriers, prostituées, se détache la figure de la très belle Mariko, épouse d'un samourai, qui s'éprend de Backthorne. Leur amour sera semé de guets-apens, d'intrigues cruelles et d'assassinats... Dans cette vaste saga, deux civilisations s'affrontent. Le Japon révèle aux yeux d'un Occidental tous ses contrastes: sa férocité et les rites de sa politesse, les raffinements de son érotisme et sa fascination de la mort.
Dans les montagnes mexicaines de la sierra Madre, là où les AK-47 sont des objets fétiches, où les narcotrafiquants sont rois et où les grands-mères vendent de la cocaïne, nombreuses sont les façons de mourir. C'est pourtant là que Richard Grant a décidé de se rendre.
Ce livre raconte son voyage. Risqué. Saignant.
- C'est nous les vrais tueurs, ici. Au nord, ils produisent plus de drogue, mais ici, on est des tueurs à cent pour cent.
Son chapeau de cow-boy blanc en paille tressée était orné d'un scorpion d'argent ; dès que je l'ai vu, j'ai su que j'étais dans de sales draps.
Les lumières oscillantes se rapprochent et je m'écrase à nouveau contre l'écorce plissée de l'arbre. Je détourne la tête, de peur que mon visage ne réfléchisse la lumière. L'air me manque, mon souffle devient plus court, plus silencieux. Les lumières s'éloignent et je me remets à courir. Les yeux écarquillés, le pas hésitant, tel un cerf effrayé, je m'enfonce dans la forêt et dans le noir.
« Grant a su restituer avec exactitude ces instants de terreur animale où, entouré par des trafiquants de drogue inexplicablement hostiles, soûls et défoncés à la cocaïne, il réalise la gravité des ennuis qu'il est en train de s'attirer. »
Ed King, Sunday Times
« Des récits magnifiquement toniques, écrits avec le coeur et les couilles. Dans un monde où la littérature de voyage est souvent dominée par des textes psychologiques et compliqués, on est heureux de découvrir un écrivain n'ayant pas peur de regarder franchement ce qui se passe autour de lui, plutôt qu'en lui... »
Dea Birkett, Literary Review
« Un voyage brutal, haut en couleurs à travers la sierra Madre... Grant est un formidable auteur de récits de voyage et son livre fourmille de moments incroyables, d'escapades dangereuses, de conversations surprenantes sur fond de considérations historiques. »
Naufragé, réduit en esclavage par les Indiens, colporteur, guérisseur et chaman, piéton infatigable de l'Amérique du Nord, qu'il explore de la Floride à la côte ouest pour gagner ensuite Mexico, Alvar Nuñez Cabeza de Vaca rentrera en Espagne avec une idée toute neuve - et scandaleuse : les Indiens sont des hommes. Dans la Relation qui forme la première partie de cet ouvrage, il raconte son périple nord-américain, de février 1528 à juillet 1536.
Trois ans après son retour, il repart à la poursuite de son rêve américain. Cette fois, il est gouverneur du Rio de la Plata - la porte du Pérou fabuleux. Il essaie d'appliquer son idée de la conquête par la douceur : il y gagne l'amitié des Indiens, et la haine des Espagnols, qui le déposent et le renvoient au roi, fers aux pieds. Son aventure terrestre tourne court, mais son aventure spirituelle se poursuit chaque fois que l'on redécouvre la qualité humaine de ce «conquistador» hors du commun, telle qu'elle transparaît dans ses Commentaires.
Le Mot de l'éditeur : II n’est jamais facile d’être un fils. A fortiori celui d’un écrivain célèbre. D’aucuns compliquent encore davantage en décidant d’embrasser la même carrière que celle de leur père. Ainsi Dan Fante, 64 ans au jus, rejeton errant, longtemps alcoolisé, de feu John Fante. Poète maudit, clochard céleste et suicidaire, dramaturge, romancier tardif. Un type sur le fil du rasoir qui réapparaît sous nos latitudes pour une rédemption littéraire et déglinguée. L’objet du délit ? Régime sec (Short Dog en V.O.,du nom de ces petites flasques pour alcools forts et rêveurs fragiles). Huit histoires brutales – c’est à dire honnêtes – où l’on croisera un chauffeur de taxi à bout de souffle, un macho battu par sa femme, un chien minuscule et méchant, une masseuse nympho qui écarte les cuisses au milieu des embouteillages… Portrait défait de L.A. sous JB, gueule de bois, addiction à la détresse et solitude vaporeuse, fog suintant d’amour tremblé. Du grand art.
Nous avons parfois besoin de retrouver un sens à notre vie, de lui redonner souffle et équilibre. Et si un livre avait le pouvoir de vous faire découvrir un monde nouveau ? Et si, grâce à la magie des mots et d’une histoire, vous commenciez un nouveau chapitre de votre vie ? Aleph est ce livre. Aleph est un voyage qui pourrait bien changer votre existence.
Biographie auteur : Né en 1947 à Rio de Janeiro, Paulo Coelho est l’auteur de L’Alchimiste, best-seller mondial paru en 1988 au Brésil, aujourd’hui traduit dans 73 langues et publié dans 168 pays. Membre de l’Académie brésilienne des Lettres depuis 2002, élevé au rang de Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur en 1999, il a été nommé Messager de la paix des Nations Unies en 2007. Après Le Zahir ou La Solitude du vainqueur, Aleph est son seizième livre publié en France.
Avec La tristesse des anges, Jón Kalman Stefánsson éblouit en mariant poésie et réalisme, chaleur et glace... Jón Kalman Stefánsson avait déjà fait forte impression l'an dernier, lorsqu'on le découvrait avec Entre ciel et terre(Folio). Poète, romancier et traducteur, l'Islandais éblouit peut-être plus encore avec La tristesse des anges, qui en est la suite. Difficile de ne pas être saisi par un univers où le feu brûle sous la glace, où les émotions ne demandent qu'à affleurer. "Qu'est-ce qui nous afflige - si seulement nous le savions. Nous savons à peine pourquoi nous posons la question, nous savons simplement qu'il y a quelque chose qui nous afflige, que nous ne vivons pas comme nous le devrions. Et que la mort nous attend tous", lâche en route Stefánsson qui, à l'instar de Jens le Postier, connaît manifestement le pouvoir des mots et de la littérature.