Face à la crise, les slogans se multiplient. Moraliser le capitalisme.
Revenir sur une financiarisation folle. Corriger les excès de normes
comptables pousse-au-crime. A crise mondiale, solutions mondiales. Un
capitalisme familial et industriel, plutôt que de spéculateurs.
Voire, répond Nicolas Véron. Les slogans expriment une indignation
collective, mais n’apportent guère de solutions. En dépit de ses
dérives, nous n’avons pas d’alternative viable au capitalisme
financier. Pour progresser, il ne faut pas seulement dénoncer, il faut
aussi comprendre.
Écartant les explications simplistes, déroulant son analyse au fil des
étapes de la crise et de la période qui l’a précédée, Le grand
dérèglement décrypte les réalités incontournables du capitalisme
financier et de son environnement politique. Il met en évidence les
défis que devront relever les prochaines initiatives de régulation.
Dépassant l’immédiateté des événements, l’ouvrage s’organise autour de
trois questions clefs :
- Comment s’est déclenchée la crise ?
- Comment penser la régulation publique et la gouvernance des entités
privées ?
- Comment la mondialisation s’articule-t-elle avec nos espaces
collectifs nationaux, et comment la France est-elle spécifiquement
affectée ?
Le grand dérèglement, composé autour de chroniques publiées dans le
quotidien économique La Tribune depuis mars 2005, illustre le défi
d’une régulation du capitalisme financier qui ne soit ni laxiste ni
suffocante – une exigence devenue indispensable pour sauvegarder une
économie ouverte.
La crise ne se réglera pas par des incantations. Pour reconstruire un
système viable et efficace, le défi se situe d’abord sur le plan des
idées. Le débat nous concerne tous. Il ne fait que commencer.
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